Ça y est, aujourd’hui, j’ai 17 ans. Ça commence à être un grand
chiffre 17 ans je trouve, le prochain c’est 18. Wow.
Parfois, j’ai encore l’impression d’être le petit garçon qui dévorait
les livres à la bibliothèque, jouait aux playmobil et … et qui était enfant
tout simplement. Bien sûr il me reste la lecture, les bouquins qui s’avalent
tout rond l’un après l’autre, malgré les cours, malgré les devoirs, malgré le
temps qui coule. Bien sûr il y a encore les rires et les sourires, la joie, le
bonheur, les jeux, être ce que l’on est et pas ce que les autres veulent qu’on
soit, être encore un gamin parfois, regarder encore des dessins animés.
Mais quand même, j’ai changé, j’ai grandi, c’est normal. Je suis plus
grand, je n’ai plus la même voix, je découvre ce que c’est que grandir, être
adulte aussi, déjà. Les playmobil prennent la poussière. Le pire en fait c’est
y rejouer et bien qu’y retrouver du plaisir, se rendre compte que la magie a disparu.
Ça fait un choc quand même. Les jeux, les lectures, les films visionnés, la
musique, tout cela a changé et on retrouve les jouets kinder, les cds d’enfant,
les vidéos et photos avec nostalgie. Parfois c’est presque difficile, tout
paraissait alors plus simple. Maintenant il y a les devoirs, le bac bientôt, la
vie, l’amour, les disputes. Tout est différent plus compliqué plus tourmenté,
wow. C’est le mot. Des fois les émotions c’est comme un tsunami qui gronde à l’intérieur
et qui y reste, qui dévaste tout mais qui y reste, et se calme.
Bah oui, c’est pas facile de grandir quand même.
Alors tant qu’on y est, parlons bouquins.
Il y a Les étrangers du temps que
je viens de finir, le dernier livre fini pour mes 16 ans, c’était une jolie fin
livresque je trouve. C’est une histoire un peu fantastique, en tout cas
réaliste, historique, « Thriller » y a-t-il marqué sur la couverture,
je pensais que l’appellation était un peu erronée … en fait pas tant que ça !
On s’attend à une simple histoire de voyage dans le temps, Hadrien découvre un
carnet qui raconte la vie de Colombe, on s’attend à une rencontre. Mais non.
Bah non, Corinne Gatel-Chol elle est bien plus originale que ça. Ça m’a semblé
un peu confus par moments mais quand même. Avec un style à la richesse
époustouflante, elle narre le destin tourmenté d’un adolescent qui essaye de
mettre la tête hors d’un début d’addiction à la drogue qui pourrait vite
devenir … grave. Du coup Colombe, la voit-il vraiment à sa propre époque ?
Ou est-ce une hallucination due à la drogue ? Il m’a semblé que l’auteur
nous laissait le choix. Moi, comme toujours, je choisis le fantastique … le
rêve. Mais l’idée de ce choix en elle-même est séduisante. Les deux destins un
peu tragiques se mêlent et Hadrien sombre peu à peu alors qu’il y a sa famille
aimante, alors qu’il y a cette magnifique maison, un ancien château, en
Haute-Loire, une maison qui m’a fait rêver et dont Hadrien aurait pu profiter
dans une bonne humeur indéfectible. Alors qu’il y a sa sœur jumelle, Héloïse.
Cette sœur joyeuse, gaie, un véritable soleil, une lumière à elle toute seule.
Alors qu’il y a les petits bonheurs de la vie qu’Hadrien aurait pu saisir. Les Etrangers du temps est plus qu’une
simple histoire fantastique, ou réaliste, ou historique (le réalisme de l’époque
(fin XIXè) est extraordinaire), ou un thriller. Les Etrangers du temps est aussi plus qu’une histoire d’un frère et
d’une sœur, ou d’un garçon qui tombe amoureux d’une jeune servante qui est
morte depuis longtemps.
Non, les étrangers du temps est l’histoire bouleversante d’un garçon
qui trouve dans ce carnet un fragment d’ailleurs, un passé où il peut
transposer toutes ses peurs, tous ses tourments, tout ce qu’il ressent. Où il
peut déverser son appréhension du futur, son envie furieuse de vivre et d’aimer.
C’est rarement maladroit et toujours une flèche en plein cœur.
Il y a Hate
List.
Une liste de la haine écrite
avec son copain. L’envie de se venger, l’envie dévorante de se venger de tous
ces gens qui se sont moqués d’eux, ris d’eux, qui les ont persécutés … Et puis finalement, il y a une fusillade. Nick qui
arrive au lycée et s’en prend à tous ces gens qui sont sur la liste. Il y a le sang,
les cris, la haine, la peur, l’horreur et chez le lecteur, puisqu’il suit cette
journée de façon découpée, entre chaque chapitre, il y a ce sentiment
indescriptible, il y a la peur que cela arrive et cette distance, comme si une
telle horreur ne pouvait arriver, un serrement au cœur, se rendre compte qu’il
est possible d’en arriver là, que des lycéens de 17 ans peuvent mourir un matin
tués un camarade alors qu’ils ne s’y attendaient pas. La vie peut basculer …
dans les ténèbres. Et alors il reste Valérie, seule contre le monde entier.
Avec un père qui ne peut plus supporter ce poids sur ses épaules, un frère
adorable mais qui veut vivre lui aussi, une mère qui se bat, malgré tout. Seule
dans son lycée, avec une culpabilité écrasante. Comment se débarrasser de
celui-là ?
Hate List est le parcours
tourmenté et bouleversant de cette adolescente. Une adolescente qui aurait
voulu de l’amour de Nick, d’une vie pas toujours facile, mais une vie bien plus
facile de ce qu’elle doit traverser maintenant.
Hate List est une histoire
humaine poignante. L’histoire d’adolescents, de parents qui doivent surmonter
cela, qui doivent apprendre à vivre avec, qui doivent, peut-être, pardonner.
Jennifer Brown aurait pu. Elle aurait pu tomber dans le pathos avec une
fin tragique et très marquante, mais du pathos quand même. Mais elle a fait le
bon choix. Elle a écrit un livre sombre et qui touche le lecteur jusqu’au plus
profond de lui-même avant de finir sur l’espoir. Le tout est juste, touchant et
s’emboîte parfaitement.
C’est dur, c’est beau aussi, c’est lumineux finalement et c’est
bouleversant.
S'il est temps de souffrir, il est toujours temps de guérir.
Et enfin, il y a Double jeu. Ce court roman de
Jean-Philippe Blondel que j’ai commencé un soir avant de dormir et que j’ai dû
arrêter à regret. Pour le reprendre le lendemain matin dans le bus et d’une
traite le lire.
WOW.
Je reviens avec ce mot parce que sincèrement c’est le premier qui me
vient.
WOW.
Changer. C'est ce qu'ils veulent tous. Il faut que j'arrête de poser des problèmes aux adultes. Que je cesse d'être dans leur ligne de vision, de mire, de tir. Que je bouge de là. C'est ce que je voudrais, oui. À l'intérieur, je bous. J'aimerais être loin. Loin, genre à l'autre bout du monde. Me réinventer une existence avec un début moins pourri.
J’en suis ressorti tourneboulé. Parmi les 3 de cette chronique, bien
que tous assez loin de ce que je suis, c’est dans Quentin que je me suis le
plus retrouvé. Un élève de 1ère L, option théâtre. Un élève qui se
retrouve dans ce lycée de bonne classe et plus dans ce lycée de banlieue où il
avait ses marques, … sa réputation. Mauvaise. Nouveau départ, repartir de zéro.
Seconde chance.
WOW.
Quentin est là, perdu dans ce qu’il vit et dans ce qu’il est, déchiré
entre cet univers de banlieue qui est son chez-lui et ce nouveau monde dans
lequel il pénètre, si loin de lui, si tentant. Il est déchiré entre ce qu’il
était, entre ce qu’il veut être. Mais il est pour l’instant ce garçon perdu,
déchiré, qui rêve, qui vit.
En 150 pages, l’auteur arrive à construire une histoire juste et
terriblement touchante. Un portrait séduisant. Un portrait déchirant, un
personnage attachant. Une histoire courte, forte, comme un éclair qui éclate,
gronde, frappe, marque … et finalement foudroie d’émotion.
Parce que la vie est un théâtre, parce que la société est ce théâtre
dans lequel chacun joue le rôle qu’on lui attribue, parce que parfois on ne
veut plus de ce rôle ou on veut en changer, parce que parfois au théâtre, c’est
peut-être là qu’on redevient soi-même, parce que le quatrième mur se brise
facilement et parce qu’on veut vivre plus que jouer, par-dessus tout.
Je ne sais pas ce que c'est, mon âme.
Donc voilà. 17 ans c’est de la nostalgie, c’est beaucoup d’émotion.
Mais 17 ans c’est pas que ça, bien sûr.
17 ans c’est le lycée, le bac et son stress certes, mais les cours de
philosophie passionnant, les amis chaque jour, les cours de théâtre si bons à
vivre, c’est parler, travailler, aimer, rire, être soi, se chercher et se
trouver.
17 ans c’est être épanoui, être bien, parfois tourmenté, mais bien,
parce qu’on change et que ça fait du bien aussi, parce qu’on comprend parfois
mieux qui on est, parce qu’il y a l’avenir devant moi, déjà un beau passé, et
un présent dont je ne me plaindrais pas.
J’ai 17 ans, je veux rire, aimer et vivre de tout mon être, j’ai 17
ans et je crois que je suis heureux.
Choisir entre noir et blanc
L'or pour oui le vert pour non
17 ans pas un de plus
...
♥
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
28 commentaires:
Très bon anniversaire à toi Nathan! 17 ans, c'est à la fois un âge qui semble nous éloigner de l'enfance, tout en nous rapprochant de l'âge adulte, des "responsabilités", mais ces deux périodes ne sont que deux formes de libertés différentes et semblables en même temps : celle de tous les possibles. Bientôt 18 (si si, ça passe vite!) alors profite bien de cette belle année qui s'ouvre, savoures-en tous les instants comme tu sembles prêt à le faire, les bons comme les moins bons, parce que la vie, c'est ça, tout simplement ! Biz virtuelles, mais pensées bien réelles, Juliah !
Joyeux anniversaire Nathan !
Profite bien de tous ces moments qui te rendent heureux et wow, continue à croquer la vie à pleine dents !
Merci pour tes commentaires de lecture et ta prose élancée et ta fougue, et la chanson, que j'aime beaucoup aussi !
Solectrice
Joyeux anniversaire :D
Merci Nathan ;-) ...tout simplement...
Joyeux anniversaire Nathan :)
je te souhaite pleins de belles choses, ainsi que de belles lectures
Joyeux anniversaire Nathan :) !!! Les Etrangers et Hate List sont deux gros coup de coeur pour moi !!!
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, disait ce poète que je chéris plus que tout... Encore un très joyeux anniversaire Nathan ! :)
J'ai lu ton article ce matin et je n'ai pas eu le temps de te laisser un petit commentaire… Un très bel article, comme d'habitude ! Re-re-re-joyeux anniversaire ! ♥
Je te souhaite un joyeux anniversaire Nathan
17 ans c'est un très bel age profites en bien
bisous
Joyeux anniversaire !
Profite bien de ce bel âge (bien que personnellement, je trouve que tous les âges sont beaux même si tous très différents) et surtout... continue à être heureux.
Ouaw. Ton article m'a beaucoup émue, je tiens à te le dire !
C'est juste superbe, j'ai failli verser ma petite larme :)
Je te souhaite juste tout le bonheur du monde, essaye de profiter un maximum de ta dernière année en tant qu'adolescent ;)
Merci beaucoup à toi pour tout ce que tu nous apporte !
Un sublime anniversaire à toi,
Lalou AS ♥
Heureux anniversaire, monsieur Nathan !
Sois heureux, curieux, amoureux, aventureux, généreux !
Bon anniversaire à toi Nathan (en retard désolé...).
Continue comme ça et sache que l'enfance reste toujours un peu en nous, même quand on grandit ;).Perso, j'ai bientôt 23 ans mais plutôt entre 7 et 15 dans ma tête ;).
Continue à écrire, à lire, à vivre,etc.
Merci beaucoup ♥
Eh oui ça va vite arriver .. !
Merci beaucoup et bizzz aussi ! :)
Merci !!
De rien et merci pour tout ces jolis mots :3
J'allais dire toi aussi xD
Merci :)
Merci à vous :3
Merci :-)
Merciii !
Très beaux livres n'est-ce pas :3
Exactement !!
Merci :D ♥
MERCI ♥
J'y compte bien !
Merci :3
Merci :))
Merci merci merci 17 fois ♥
Merkiii ZA :3
Merci :))
Oui sans aucun doute :3
Bon anniversaire Nathan ! Ton texte sur l'enfance qui s'éloigne est très beau. J'espère que tu vas continuer à écrire !
Amitiés
Caroline Vermalle
Merci beaucoup Caroline !
J'y compte bien :)
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