17€90 - 448 pages |
Le
prince d’été est le genre de roman dont la profusion provoque une confusion de
sentiments dans lesquels il est difficile de mettre de l’ordre. Mais si je ne
devais mettre qu’un mot sur cette lecture, il serait, sans hésitation, et peu
de réflexion : envoûtant.
Dès
que j’ai eu cet ouvrage entre les mains, j’ai eu l’envie folle de le commencer,
le dévorer, … l’adorer. Je le savais. Mais j’ai attendu, et c’est en Irlande,
entre la voiture, le bateau, Dublin et Clifden, que j’ai pu m’accaparer l’univers,
le pénétrer. La quatrième de couverture décrit une société futuriste originale,
où les femmes ont le pouvoir. Seulement, une quatrième de couverture ne peut
suffire à résumer cet ouvrage.
Le prince d’été n’est pas une dystopie.
Tout
simplement parce qu’il semble être … une utopie. Un monde où le peuple vit
en harmonie, l’ambiance est douce, chaleureuse, … alchimique. Mais si on se
sent bien, oh oui très bien dans ce roman là, on se rend bien compte qu’on est
finalement loin d’une utopie. Une utopie où le pouvoir exerce encore le
sacrifice humain ? Une utopie où on ne peut avoir le pouvoir qu’en étant
femme ? Une utopie où plus on habite haut dans la ville, plus on se situe
dans les classes sociales élevées ? Finalement, l’auteur est bien plus
subtile puisqu’elle crée un système qui résulte de catastrophes, d’interrogations,
de reconstruction. De renouveau. Un système comme
tous le sont : imparfait.
Le prince d’été n’inclut
pas qu’une seule culture.
Le
prince d’été rallie technologie avec des appareils, inventions, machines
futuristes et étonnants, et culture d’Amérique latine (puisque l’histoire se
déroule dans un ancien Brésil) : la ville évoque les temples mayas, la
danse, l’art, la nature, la flore tout évoque ce pays et m’a fait voyager et m’a
enchanté … on est dans un futur qui n’oublie pas
le passé, et c’est beau.
Le prince d’été c’est aussi de nombreux thèmes …
L’amour,
l’amitié, l’adolescence, la musique, l’art, la famille … des thèmes plus ou
moins classiques, qui sont bien traités, émouvants, entraînants. J’adresse une
mention particulière à l’art qui a la place la plus importante du roman … le
personnage voue sa vie à l’art et elle soulève de nombreuses questions aux
lecteurs quant à la nature de l’art, la célébrité, jusqu’où faut-il aller ?
… j’ai trouvé ça très intéressant. Mais à vrai dire ce qui m’a le plus touché,
c’est la notion se sexualité. Peut-être la culture Brésilienne n’attache pas
les mêmes valeurs que nous à ce point là, je ne sais pas à vrai dire, mais
cette société qui essaye d’effacer les vices, conflits du monde d’autrefois ne
pose aucune intolérance de l’homosexualité. Elle semble même tout à fait
naturelle et on voit les personnages tomber amoureux de quelqu’un du même sexe
qu’eux aussi facilement que s’il était du sexe opposé … le sexe même ne semble
pas autant tabou qu’ici, en Europe. Certains pourraient trouver ça choquant
peut-être, moi, comme cette liberté des sentiments, j’ai trouvé cela beau, et
unique dans la littérature.
Le prince d’été est donc un roman qui m’a captivé
dès les premiers mots. Il y a certes un peu de confusion, de maladresses, d’incompréhensions,
mais cela ne m’a pas tant gêné que ça, et ce livre est mon coup de cœur d’Avril… c’est
un roman fascinant, à la culture originale, aux rebondissements surprenants, au
rythme qui se détache de tout ce que j’ai pu lire jusque là, comme son
organisation. Son auteur porte le lecteur avec une plume douce et chaleureuse d’un
bout à l’autre de ce livre sans aucun problème.
Un bel
enchantement, où dansent l’âme et le cœur ♥
4 commentaires:
Mon dieu, ce livre à l'air comme tu le dis si bien... Envoûtant. Rien que la couverture l'est ! Si je peux, je me le procure ! :)
Waouh, bel avis !
Ton avis me donne très envie de le lire aussi ! J'espère qu'il me plaira autant qu'à toi :)
Je veux lire ce livre!Je veux lire ce livre! Je veux lire ce livre! (bon OK je me calme^^)
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