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Quatre soeurs vivant à la Vill'Hervé
Dans un univers si doux si douillet
Chaleureux comme votre plus-gros-plus-vieux-pull
Et pétillant comme une libellule
Riez, dansez, pleurez, courez, criez, grimpez
Aimez, ragez, volez, partez, vivez
Avec elles en quatre tomes
Avec elles et des fantômes
Pendant deux mois, d'août à octobre, de l'été à l'automne, des vacances au travail sans discontinuer, j'ai vécu avec Quatre soeurs. Mais, comme le précise la quatrième de couverture, les Quatre soeurs sont cinq, comme les Trois Mousquetaires étaient quatre. Elles était là, sur la plage, à bronzer et se chamailler à mes côtés. Elles étaient en voyage, cachées dans ma valise. Elles étaient là quand j'ai repris les cours. Elles petit-déjeunaient silencieusement avec moi. C'était doux tout ça.
J'ai été un peu frustré de ne pas vraiment avoir le temps de le lire. D'avoir enchaîné les premiers tomes rapidement et, à mon retour aux études, de ne lire qu'un chapitre ou deux par jour jusqu'à la fin quatrième tome.
Mais en même temps, c'était bon. J'aimais bien savoir que chaque matin en me levant, j'allais pouvoir goûter à quelques bouffées d'air frais, glaner quelques néologismes ferdjoukhiens, entendre la Vill'Hervé craquer, m'immiscer dans l'intimité de quelques-unes des soeurs Verdelaine.
Alors quand j'ai fermé le livre deux mois plus tard, c'était avec un pincement au coeur. Un coeur qui a battu pour chacune de ces soeurs et qui a palpité de nombreuses émotions.
"Rectificatif : il n'est pas "ASSEZ mignon" mais sévèrement phénix."
"Le mercredi, le printemps s'accorda une RTT et laissa tout le boulot à quelques nuages gris et gras tout chargés de mauvaises intentions."
"A leur air de rien du tout, à leur mine de oh ! mais non voyons."
Les personnages crapahutent, se heurtent et s'envolent, les émotions se fissurent, crépitent et pétillent, les décors vivotent, l'histoire coule doucement.
J'ai grandi, un peu. Comme elles cinq. Dont les failles touchent et dont la justesse attendrit et émeut. Qu'on laisse au bout de 600 pages face à un horizon qui palpitent et enthousiasme. On n'a pas envie de les quitter. Mais on le fait avec le sourire.
Et les voilà qui vivent en nous, les Quatre soeurs, nos Trois Mousquetaires du quotidien.
J'ai été un peu frustré de ne pas vraiment avoir le temps de le lire. D'avoir enchaîné les premiers tomes rapidement et, à mon retour aux études, de ne lire qu'un chapitre ou deux par jour jusqu'à la fin quatrième tome.
Mais en même temps, c'était bon. J'aimais bien savoir que chaque matin en me levant, j'allais pouvoir goûter à quelques bouffées d'air frais, glaner quelques néologismes ferdjoukhiens, entendre la Vill'Hervé craquer, m'immiscer dans l'intimité de quelques-unes des soeurs Verdelaine.
Alors quand j'ai fermé le livre deux mois plus tard, c'était avec un pincement au coeur. Un coeur qui a battu pour chacune de ces soeurs et qui a palpité de nombreuses émotions.
"- Bonjour, dit-il. Geneviève est là ?J'ai frémi, aux premières pages d'Enid, dans le vent, les crevasses, la tempête, l'automne et le froid. Entre les fantômes, l'aventure et la malice enfantine, j'ai trouvé là un univers particulier. Pittoresque mais surtout vivant, parce que dans l'encre et dans le papier, on entend tout. Le sifflement du vent, les hurlements des fantômes, les craquements du bois, les voix des Quatre sœurs, les murmures dans la nuit, les discussions, les bises qui claquent, le bruissement de l'herbe, la mer sur la grève, les falaises où hulule la tempête...
- Ça dépend, fit Enid. Tu veux la Geneviève qui lave le linge plus blanc que blanc ? La Geneviève qui a des paillettes argentées dans les yeux quand elle dit "Frisbee Rikiki" ? Celle qui peut ressembler à Marilyn Monroe quand elle met des talons ? Ou ma soeur qui a seize ans ?
Il eut un rire qu'on entendait très peu, mais qui se voyait très bien.
- Toutes, si possible, répondit-il."
"- Combien de temps ?J'ai (sou)ri, souvent, dans ces mots craquelés de joie. Chaque sœur, à sa façon, est pétillante. La mise en scène de Malika Ferdjoukh, pourtant douce et réaliste, valse avec le burlesque avec virtuosité. Les personnages entrent en scène avec énergie et viennent tout bousculer avant de ressortir brutalement, laissant la scène chamboulée. L'histoire prend de multiples chemins différents sans que ce ne soit jamais lourd, improbable ou cheveu-sur-la-soupe.
- Une douzaine d'années.
- C'est long ?
- Le temps de se regarder quatre fois dans le miroir, et de se trouver changé."
"Il y a quinze jours, Denise avait changé de rire. Cela arrivait deux fois par an environ."J'ai exploré. Le style de Malika Ferdjoukh. Parce que des néologismes (un peu) comme celui des cheveux sur la soupe (signé de mon humble personne, vous avez le droit de le critiquer) et des expressions inventées, on en trouve par poignées. Elle sort les mots de leur contexte, les transforme et les assemble. Ca donne un patchwork vraiment amusant, bizarre mais confortable.
"Rectificatif : il n'est pas "ASSEZ mignon" mais sévèrement phénix."
"Le mercredi, le printemps s'accorda une RTT et laissa tout le boulot à quelques nuages gris et gras tout chargés de mauvaises intentions."
"A leur air de rien du tout, à leur mine de oh ! mais non voyons."
"Le bord supérieur du livre était son horizon-frontière entre fictif et réel."J'ai grandi avec elles, en fait. Un peu. Tendrement. Doucement. C'est ainsi que s'est déroulée une année avec les cinq soeurs Verdelaine, quatre saisons pour cinq soeurs lestées de l'absence de leurs parents, décédés tragiquement et un peu perdues dans les remous du quotidien, de l'adolescence et de la vie en général. Dans ce joyeux fatras, je faisais mon propre petit bout de chemin.
Les personnages crapahutent, se heurtent et s'envolent, les émotions se fissurent, crépitent et pétillent, les décors vivotent, l'histoire coule doucement.
J'ai grandi, un peu. Comme elles cinq. Dont les failles touchent et dont la justesse attendrit et émeut. Qu'on laisse au bout de 600 pages face à un horizon qui palpitent et enthousiasme. On n'a pas envie de les quitter. Mais on le fait avec le sourire.
Et les voilà qui vivent en nous, les Quatre soeurs, nos Trois Mousquetaires du quotidien.
Je vous laisse glaner d'autres infos sur le web. Le roman est d'abord paru en quatre tomes séparés. J'ai lu l'intégrale. Il existe deux bande-dessinées du roman : une étant une vraie adaptation et l'autre une série de courts épisodes initialement écrits par Malika Ferdjoukh et illustrés pour Je Bouquine.
Et sinon, vous pouvez découvrir
ci-dessous
un extrait lu par... moi !
2 commentaires:
Je ne connaissais pas du tout, mais il a l'air vraiment chouette :D
J'ai adoré cette série ♥ Elle est tellement chaleureuse, j'ai juste envie de me rouler en boule avec un édredon et un thé tout chaud dans un coin d'une grande maison qui craque à chaque fois que j'y repense ^^
Je te conseille vraiment de lire les BDs, celles dessinées par Cati Baur, si ce n'est pas déjà fait, car elles sont magnifiques *-* À vrai dire, ce sont elles qui m'ont fait découvrir la série.
En tout cas, je suis contente que tu aies fait un article sur cette série, car je trouve qu'on en entend trop peu parler et c'est bien dommage !
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