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Ce n’est pas la première fois
que les contes me capturent pour me faire voyager. Maintes fois, ils m’ont
fasciné, touché et embarqué vers un pays lointain, celui de l’imaginaire. Oui,
ce n’est pas la première fois que je me laisse porter par eux, ce n’est pas la
première fois que je vous en parle, ce n’est pas la première fois que
l’imaginaire, terreau de nos lectures, vient trouver une place d’honneur sur le
blog.
Aujourd’hui, je
prends un peu de temps pour écrire sur eux, sur lui, et sur la façon dont ils
épousent notre réalité. Il y en a où l'imaginaire épouse la réalité de façon plus subtile et c’est peut-être là que le lecteur trouve le plus de
plaisir : celui de tenter de démêler le vrai du faux avant de se rendre
compte que c’est en fait impossible. C’est de ceux-là que je veux parler
aujourd’hui. Et c’est typiquement ce à quoi je pense en voulant
écrire sur De cape et de mots
De cape et de mots raconte l’histoire
pleine de panache de Serine (dont je vous épargne le nom complet, ceci est son
abréviation courante et salvatrice pour votre mémoire et votre souffle). Un
matin, alors que sa famille souffre et se fissure, elle part en direction du
château pour devenir demoiselle de compagnie de la reine. Là-bas, elle va
découvrir l’hypocrisie des gens de la cour, leur excentricité cachée derrière
une retenue exacerbée, des cachotteries, des rumeurs, des complots… De
demoiselle de compagnie à bouffon du roi, ce personnage singulier et
profondément attachant engendre des rebondissements truculents et délicieux.
Loin de la niaise naïveté qui caractérise les autres demoiselles et certaines
héroïnes de littératures, Serine est franche et téméraire mais aussi maladroite
et irréfléchie.
Et puis au-delà
de ce personnage unique et attendrissant que l’on suit avec plaisir, l’aventure
est un réel plaisir pour le lecteur, tant la narration est enlevée. Elle prend
place dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler la cour du Roi-Soleil.
Pourtant, on n’est pas dans un roman historique, et ce n’est pas cette cour qui
sert de décor à notre histoire. C’est un royaume imaginaire qui croque avec
malice un univers royal complètement absurde, où tout repose sur les rumeurs et
l’opinion de la reine. Si elle approuve, les sujets approuvent, si elle est
dégoûtée par quoi que ce soit, la cour aussi, si elle décide de s’amuser de
telle ou telle chose, alors les gens à leur tour le feront.
On y croit.
Pourtant, on a aussi l’impression d’être complètement plongé dans un conte.
Tant grâce au décor somptueux et merveilleux que grâce à la narration, qui a ce
je-ne-sais-quoi de magique et cette teinte orale captivante.
Enfin, tout le
roman est porté par un style riche et malicieux qui s’envole avec le lecteur
dans un éclat de rire succulent. Jeux de mots, néologismes, vocabulaire
rarissime, tournures de phrase inattendues, vivacité du ton, impertinence des
dialogues… chaque page est un trésor de plaisir et de richesse dont on ne se
lasse jamais et qui emporte le lecteur dans un tourbillon pétillant d’émotions.
On a envie de relire et rerelire ce roman pour être sûr de ne rien rater
de cette histoire complexe mais fluide et palpitante et de son verbe exquis et
désopilant.
Pourquoi en
rajouter alors qu’il suffit de vous dire : De cape et de mots est une aventure palpitante, dans une cour
burlesque, portée par une héroïne espiègle et prenant vie sous une plume
farouchement florissante !
J'espère que vous appréciez la magnificence de mon titre-jeu de mots.
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