Ce n’est pas la
première fois que les contes me capturent pour me faire voyager. Maintes fois,
ils m’ont fasciné, touché et embarqué vers un pays lointain, celui de
l’imaginaire. Oui, ce n’est pas la première fois que je me laisse porter par
eux, ce n’est pas la première fois que je vous en parle, ce n’est pas la
première fois que l’imaginaire, terreau de nos lectures, vient trouver une
place d’honneur sur le blog.
Aujourd’hui, je
prends un peu de temps pour écrire sur eux, sur lui, et sur la façon dont ils
épousent notre réalité. Ce mariage très fréquent existe sous une multitude de
formes. Il y en a des concrètes et efficaces. C’est de celle-ci dont je veux
parler aujourd’hui.
Le pays des contes, dont je vous ai déjàparlé, est de ce premier mariage.
C’est une
histoire concrète parce que simple, directe, limpide. Mais terriblement
efficace. Connor et Alex sont jumeaux et tombent un jour sans le vouloir dans
un livre de contes qui les mène directement … dans le pays des contes. Ils ont
cherché à en revenir dans le premier tome. Ils l’ont sauvé dans le deuxième.
Dans le troisième, il va falloir, à nouveau, voler à son secours. Le problème, c’est que Connor, resté aux
Etats-Unis, va découvrir lors d’un voyage en Europe à travers un message lancé
par les frères Grimm dans un conte écrit deux cents ans plus tôt que le pays
des contes est menacé. Alex, sa soeur, étudiant la magie auprès de leur grand-mère la
marraine la Bonne Fée, s’apprête à devenir fée et va devoir assumer de lourdes
responsabilités pour surmonter cette épreuve.
Bon, je ne vais
pas m’éterniser sur le synopsis et passer à l’essentiel : ce que j’en ai
pensé. Les amateurs de la série liront de toute façon sûrement ce troisième
tome !
Il faut savoir
que le deuxième m’avait un peu déçu. Et finalement, ce troisième tome est dans
sa lignée. Bien que Chris Colfer propose de bonnes idées, originales et
amusantes, qui revisitent les contes avec inventivité, je suis certain qu’il
aurait pu aller encore plus loin. C’est presque trop facile. Oui, Boucle d’or
est une fugitive nouvellement mariée à Jack (celui du haricot magique). Oui, le
petit chaperon rouge est une reine insupportable et égocentrique. Mais
Blanche-Neige, Raiponce, la Belle au
bois dormant et Cendrillon sont cliché : adorables, belles, sensibles,
parfaites en somme. Ce n’est encore qu’un exemple parmi d’autres.
De plus, les
ressorts narratifs utilisés pour construire l’intrigue sont très gros. Soit on
les voit venir, soit ils sont exagérément dramatiques, soit ils sont assez
convenus et peu originaux. On a en fait l’impression d’être devant un
blockbuster américain très addictif mais scénaristiquement pauvre. Comme je ne
me permettrais pas de critiquer sans citer un exemple précis et marquant, en
voici un : la Belle au bois dormant
ne peut pas avoir d’enfant à cause de la malédiction du sommeil de Cent ans.
Elle l’avoue aux autres reines dans leur carrosse. Ils arrivent alors dans un
village sinistré. Et qu’y trouvent-ils ? Un bébé en pleurs, orphelin, que
le destin a déposé pour elle et son roi. Bon, ai-je besoin de rajouter un
commentaire à cela ?
Je ne vous
cacherai pourtant pas que ce roman reste très addictif. On s’attache vraiment à
nos deux héros, on tremble un peu pour eux, on s’émeut (ou pas) de leurs
amourettes, et on suit avec passion leur aventure jusqu’au bout. Je vous
avouerai aussi que la fin, ce cliff-hanger époustouflant, bien que je l’ai vu
venir, me laisse frustré et renversé. Ce n’est pas très bon, mais c’est
plaisant et vraiment drôle.
Chronique à suivre, mardi, sur le blog ...
Pour patienter, une vidéo sera en ligne demain sur ma chaîne YouTube !
1 commentaires:
J'adore les couvertures de cette saga... Le tome 1 est dans ma PAL et je compte bien le lire d'ici la fin 2015 !!! Je l'espère en tout cas... Encore une fois Nathan, tu sais nous captiver avec tes avis !
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