Traverser la nuit
de Martine Pouchain
à 15€50
chez Sarbacane
collection Exprim'
220 pages
Vilor est flic. Flic dans une toute petite ville où rien ne se passe. Et pourtant, le mal y pointe son nez comme partout : la preuve, il y a un meurtre.
Pour Vilor, c'est important bien sûr cette histoire de meurtre, mais ce qui l'est tout autant, c'est Blanche, la fille du mort. Parce que tous les hommes tombent raides dingues rien qu'en la regardant, et que Vilor est un homme comme les autres...
Pour Vilor, c'est important bien sûr cette histoire de meurtre, mais ce qui l'est tout autant, c'est Blanche, la fille du mort. Parce que tous les hommes tombent raides dingues rien qu'en la regardant, et que Vilor est un homme comme les autres...
On m’a proposé ce livre dès mon partenariat avec l’édition enclenché ! Je dois dire qu’il m’a aussitôt fait envie ! J’ai accepté avec joie et ça n’est malheureusement que maintenant que j’ai pu le caser dans mes lectures … je n’ai pas été déçu et se sont de nombreux sentiments qui m’ont traversé pendant ma lecture, que je vais essayer de retranscrire au fil de cette critique à la construction particulière.
Dès le début on se sent bien dans l’histoire. En choisissant de raconter son histoire, Vilor, le personnage principal et le narrateur donc, nous attache, nous met dans le bain et on se sent proche de lui et bien dans l’histoire … dès ce début aussi on découvre Blanche, autour de qui tout l’histoire va tourner. Si au début du livre j’avais envie de dire Je me suis attaché à elle dès le départ je n’ai plus eu envie de dire ça par la suite. Parce que par la suite, Blanche, je ne l’aimais plus. Elle laisser courir les hommes autour d’elle, leur donne chacun espoir et tout ce manège m’a franchement agacé, voir donné pitié. Mais c’est Blanche, c’est comme ça. Il faut savoir faire outre. Surtout quand on a fini le livre ...
Le ton du coup est assez particulier, assez familier –pas vulgaire j’entends- je veux dire c’est comme un journal qu’on découvre dans un grenier. J’ai aimé ça. J’ai aimé ce ton honnête, cette écriture assez accrocheuse et parfois directe, poétique, forte, poignante.
L’intrigue, c’est celle de Vilor , flic de Picardie, qui essaye de résoudre un meurtre. Le meurtre du père de Blanche, cette jeune-fille à la beauté incroyable autour de qui tout le monde tourne, cette jeune-fille insaisissable. Mais attendez, on est loin des polars, ou pire des séries policières (Vilor le rappelle très souvent …) et si on se demande sans cesse qui est le coupable … il n’y a pas d’indices super concrets qui ouvrent des fausses pistes franchement soupçonnables, de suspense à couper le souffle ou d’enquête trépidante. Non là il y a l’enquête, la vie, le village. Ce village de campagne où le temps passe. L’enquête ne tourne pas mais la vie continue.
C’est ce qui m’a marqué à un moment. La vie dans ce bouquin. Franchement elle est là dans ses défauts, dans ses qualités, dans la manière dont on l’apprécie. Il y a de tout le monde dans ce petit village, des pauvres aux riches, des handicapés aux sains, des enfants adorables aux vieux et leur dialecte bien particulier … remarquez ce dialecte , il n’y a pas qu’eux qui l’ont et s’il peut-être un peu dérangeant (du moins s’il tout était traduit dans le lexique ça aurait été un peu mieux –enfin bon ça n’est qu’un léger bémol-) il donne un charme supplémentaire au roman. Si ce n’est que l’expression pour ainsi dire revenant sans cesse m’a un peu agacé. Pour ne pas divaguer, la vie, l’existence dans toute sa force est là. La force qu’elle tient dans le quotidien tout simplement, dans les acrobaties d’un enfant, dans la peur de la nuit …
C’est ce qui m’a marqué à un moment. La vie dans ce bouquin. Franchement elle est là dans ses défauts, dans ses qualités, dans la manière dont on l’apprécie. Il y a de tout le monde dans ce petit village, des pauvres aux riches, des handicapés aux sains, des enfants adorables aux vieux et leur dialecte bien particulier … remarquez ce dialecte , il n’y a pas qu’eux qui l’ont et s’il peut-être un peu dérangeant (du moins s’il tout était traduit dans le lexique ça aurait été un peu mieux –enfin bon ça n’est qu’un léger bémol-) il donne un charme supplémentaire au roman. Si ce n’est que l’expression pour ainsi dire revenant sans cesse m’a un peu agacé. Pour ne pas divaguer, la vie, l’existence dans toute sa force est là. La force qu’elle tient dans le quotidien tout simplement, dans les acrobaties d’un enfant, dans la peur de la nuit …
Ce livre n’est donc pas un bouquin d’action. Mais les pages se tournent, défilent, et la fin se précipite. La fin se bouscule. Elle est assez confuse je dois dire, c’est dommage (-à moins que ça ne soit moi …-) mais mon dieu elle est … renversante ! Toute la vérité tombe, on comprend, on explique, on ne sait plus, tout est chamboulé, qu’est-ce qui est vrai, faux, … la fin vous laisse complètement coi, je peux vous l’assurer, et ça c’est ce que doit posséder un bon roman.
POUR CONCLURE
Les plus Les moins
- Un ton franc qui nous attache au personnage narrateur.
- La vie, son quotidien, une ambiance dans laquelle on entraperçoit un peu d'extraordinaire ...
- Des personnages assez particuliers pour une communauté campagnarde originale
- Une fin renversante ♥
- Une expression revenant un peu souvent
- Un lexique incomplet: deux défauts insignifiants quoi ! N'en prenez pas compte ^^
Si le livre ne m’a pas plu de façon extraordinaire pendant ma lecture, la fin a bouleversé toute mon opinion. La fin a le pouvoir de changer votre vision sur le livre. Mais le tout c’est une histoire qui nous est racontée comme ça de façon honnête et généreuse avec des personnages très particuliers et dans l’ambiance la pointe d’un petit quelque chose … magique. Pas un coup de cœur mais un livre dans la lignée de cette collection : singulier et marquant.
Les petits plus
Martine Pouchain n’a jamais cessé d’écrire,
dans un milieu qui ne l’y prédisposait pas. Journaux intimes, rédactions,
lettres, vagues poèmes… Autodidacte donc, illégitime presque. Et une culture
lacunaire, virevoltant d’admiration en éblouissements – Baudelaire, Giono,
Colette, Céline, Faulkner, Marquez… L’écrire pour elle est respiration,
guérison, grandissement, émerveillement.
Chez Sarbacane : Johnny,
Délinquante, Ce que j’aime
c’est – sous le pseudonyme de
Marta Thomas (Coll.
Mini-romans)
Chez Oskar : Sako
Chez Nathan : Bagdad 2004
<-- La Ballade de Sean Hopper
- Sélection prix des Incos 2011
- Sélection prix Farniente 2011
- Sélection prix des Incos 2011
- Sélection prix Farniente 2011
Chevalier B.
- Sélection prix des Incos 2009
- Sélection prix des Lycéens
Allemands 2009 -->
- Sélection prix des Incos 2009
- Sélection prix des Lycéens
Allemands 2009 -->
BANDE-SON :
• Kate Bush, Wuthering Heigths
• Mozart, Requiem
• Imany, Kisses In The Darks
• Kate Bush, Wuthering Heigths
• Mozart, Requiem
• Imany, Kisses In The Darks
Je ne suis pas sûr que c'était approprié mais l'éditeur m'avait répondu -quand je lui avais demandé s'il était possible de le lire pour ce challenge: "pourquoi pas, même s'il s'agit plus d'un polar poétique que d'un pur
thriller… Il y a quand même une enquête, un mystère et quelque chose
d'angoissant en effet dans le petit monde décrit par Martine. Oui,
pourquoi pas !'
Nathan, le 23 mai 2012
3 commentaires:
Super belle critique! Tu donne vraiment envie de ce plonger dans ce livre!
Il a l'air vraiment bien, tu donnes envie !
c'est le rythme qui a l'air relativement "lent", qui m'ennuie un peu, avec ce livre...
par contre, qu'est ce qu'elle est belle, la photo de la couverture !!
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