Par-delà l'été, le chemin


Comme tant d'autres blogueurs sur la toile immense d'internet et de la blogosphère, je laisse fleurir dans mon jardin de mots quelques phrases un brin nostalgiques, heureuses, pleine de promesses, non pas sur l'été, puisque ces phrases, je les ai déjà cultivées ici, un peu ici, et peut-être aussi par , c'était en tout cas la terre de ces derniers mots; mais sur la fin prochaine de ces vacances, la fin de deux mois sur lesquels j'aimerais un peu revenir, le début d'autre chose, le nouveau chapitre que je m'apprête à écrire, et la rentrée littéraire, bien sûr.

J'avais commencé un bilan de mai, il y a de cela 3 mois. Déjà. J'avais commencé un petit article, le 10 Juillet, à la manière des premiers que j'ai écrits au début de l'été, que je comptais continuer cet été. Je ne l'ai pas fait. Comme toujours, j'ai eu du mal à tenir les engagements que je me suis moi-même donnés. Mais j'ai décidé il n'y a pas si longtemps que ça, alors que je méditais sur ce que devenait mon blog, sur la régularité dont il n'a jamais fait preuve et sur ce que je voulais y écrire, que le but premier, l'essence même de mon blog c'était une passion. J'écris ici par envie, plaisir et avec la volonté de partager ce que je ressens et ce que j'aime. Pourquoi donc me forcer à publier ? Je n'ai pas pu suivre le rythme que j'avais espéré suivre cet été. Mais j'ai pu faire une pause. Un sacré break un peu dans tout ce que je fais.
J'ai relativement peu lu. Mais c'était pour bloguer (un tout petit peu), écrire (un tout petit peu aussi) et surtout bosser, passer le bac. Puis pour jouir pleinement des instants de bonheur à plusieurs, jouir du repos, trier, ranger, classer, commencer, recommencer.
J'ai peu écrit. Mais j'ai réfléchi, médité, je suis rentré en moi-même et en ce texte que je travaille intérieurement depuis 2 ans pour être prêt, bientôt, vraiment prêt à me lancer dedans.
J'ai peu blogué. Mais j'ai pensé à ce que je voulais faire à la rentrée, pensé à ce que je voulais relancer, à ce que je voulais que ce petit bout virtuel de moi-même devienne. J'ai rattrapé un gouffre de retard de chroniques, j'ai écrit et préparé des articles, ils attendent bien au chaud, dans mon ordinateur.
J'ai rangé, trié, classé, oui. Mon ordi, mais aussi ma chambre, mon bureau, tout ça tout ça, toutes ces affaires dont on s'encombre et il vient un moment où elles ne signifient plus grand chose. J'aime faire le neuf là-dedans, repartir sur de bonnes bases, me dire que je vais pouvoir faire de la place pour autre chose.
J'ai écrit pour mon blog, j'ai écrit par-ci par-là, j'ai donné naissance à des idées, des envies, des désirs, une volonté d'être libre.
Je me suis amusé, je me suis baigné, j'ai bronzé, j'ai profité de mes amis, j'ai empli mon coeur de leur présence et de celle de ma famille, j'ai appris à profiter de chacun des instants de ces deux mois. Je me suis reposé. J'ai tourné la page. Tourné la page du lycée. J'en ouvre une autre. J'ai fait un peu le point sur moi aussi, ce que je ressens. Enfin j'ai essayé.
Peut-être même que j'ai commencé quelque chose de nouveau, d'inattendu, du bonheur.
Un autre chemin s'ouvre à moi. Je suis délicieusement heureux de l'emprunter. Effrayé aussi. Je ne rentre pas encore, j'ai le temps, mais je pose déjà quelques pas sur ce chemin.
Sur le blog, le chemin sera sans doute tortueux cette année, mais lumineux, doux, virevoltant.
Je choisis le mot Liberté.

J'ai déjà parlé rentrée l'an dernier. De son importance. N'hésitez pas à retourner le lire cet article. Il avait eu droit à son petit succès, et j'en suis fier, heureux.
Mais puisqu'il est d'actualité de parler rentrée, je vous conseille un peu de lecture. Les bande-dessinées de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini. Ca a commencé avec le touchant Rouge Tagada, ça continue avec le poignant Mots rumeurs, mots cutter. Ce second tome -et pas le dernier !- paraît très bientôt chez Gulf Stream et c'est l'histoire d'une jeune collégienne, une jeune amoureuse. Une erreur, une photo, et voilà un ticket pour l'enfer... celui du harcèlement, la moquerie au collège, la haine collégienne.
L'alliance de Charlotte Bousquet (au texte) et de Stéphanie Rubini (au dessin) est stupéfiante tant par l'alchimie qui les unit que par le choc qu'elle produit. La douceur des traits, l'allégresse se dégageant des couleurs, la sérénité du style en général se heurtent à un texte délicat, sensible, mais tourmenté, et plus que touchant: bouleversant. Car j'ai lu avec une boule dans la gorge. Pourtant, de l'une à l'autre, on ne sait par quel enchantement, des ponts s'érigent, des liens se tissent, des mains s'unissent. On retrouve dans les mots de Charlotte Bousquet cette délicatesse oui, cette douceur, ces images colorées et touchantes. On retrouve dans les dessins de Stéphanie Rubini des personnages frappés, changés, souffrants, dont l'émotion transparaît, touche, émeut et s'exprime jusque dans un découpage cassé et tourmenté.
On ne sait plus finalement où commence l'une, où commence l'autre, les deux auteures unissent leurs deux arts pour n'en faire qu'un et c'est brillant, poignant, sans jamais oublier de rappeler au lecteur que même dans les pires moments, il y a l'espoir. Une main tendue, un sourire et l'avenir peint de jours meilleurs.

Entre mai et Août, d'hier à aujourd'hui, j'ai lu 28 livres. 7 en Mai et un fini. Dont 8 chapitres en avant-première, dont une nouvelle relue. Dont un classique. 6 en Juin. Mais deux inachevés (pour l'instant), une nouvelle. Peu de lectures en juin. Le bac. Mais le plus gros coup de coeur que j'ai eu cette année réside peut-être en ce mois. Je n'ai en tout cas pas surpassé ce coup de coeur, si ce n'est avec ma relecture de Vango, depuis le mois de Juin.
"Anne-Laure Bondoux marie la simplicité des mots à une voix de conteuse qui jaillit de ceux-ci et transforme la simple histoire d’une vie en un conte universel. Dans un élan de rage et d’amour, Bo et Hama se précipitent fougueusement dans un voyage libérateur et initiatique, dans une quête de bonheur et de qui ils sont."
Ca paraîtra fin septembre, ce n'est qu'un extrait de ma chronique, mais vous allez, ici, beaucoup, beaucoup entendre parler de Tant que nous sommes vivants. ♥

4 en Juillet. Un rythme qui baisse. Les vacances, les amis, la famille, le temps qui passé sans même qu'on n'ait le temps de s'en rendre compte. Un manuscrit secret dont je ne pourrais vous parler. Et puis 11 ce mois d'Août. Dont un en cours. Un fini aussi. Et une BD (voir plus haut). Deux relus, enfin. Vango ♥ Mon Vango dont je vous parlerais demain.

J'ai donc lu environ 1640 pages en Mai. 640 en Juin (le bac.). 1113 en Juillet. Et 2649 en Août. Ces 4 derniers mois sans bilan sur le blog, j'ai donc lu (avec marge d'erreur) 6042 pages.

Étrangement, je ne ressors par de cet été avec beaucoup de coups de coeur, encore moins avec d'immenses coups de coeur. Je reste fasciné et transcendé depuis plus de deux mois par Tant que nous sommes vivants, qui ne risque d'être détrôné que quand j'aurais lu, enfin, le nouveau Timothée de Fombelle.

Il s'en est passé des choses ces 4 mois. Un concours et des Dangereuses créatures. Des chroniques, beaucoup de vidéos (lien de ma chaîne dans le menu déroulant en haut du blog (+) !), le bac, la vie qui continue, les vacances, l'été, et mes mots égrenés par-ci par-là, sur le blog, à l'ombre du grand arbre, sur Maze, pour vous raconter un peu tout ça. Je suis de retour. C'est la rentrée. La rentrée littéraire. Et je compte bien vous en parler.


Un peu de musique pour finir ...
Et le blog s'habille de neuf. Lui aussi est prêt pour la rentrée.
Bon courage à ceux qui rentre. Mes pensées aux autres aussi, bien entendu.

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