Il y a maintenant presqu’un an et
demi, je quittais définitivement l’univers de la saga des lunes en tournant la
dernière page du roman 19 lunes, quatrième et dernière tome de la série. Seuls
les fans de la première heure, et les fans d’autres séries qu’ils estiment,
comme je le fais pour 16 lunes, faire partie de leur panthéon d’auteurs et de
livres préférés, pourront comprendre ce que j’ai alors ressenti. L’impression
de dire au revoir à des amis chers, l’impression de partir d’un lieu qu’on
chérit plus que tout pour retrouver la banalité de son quotidien, l’impression,
en fait, de devoir faire un pas en avant, grandir, commencer un nouveau
chapitre, dire au revoir au passé et avenir me voilà, en trois mots :
quitter la maison.
Définitivement ? Pas si sûr.
Quelle ne fut pas ma joie quand j’ai
appris que les auteurs se lançaient dans une série spin-off de la saga des
lunes. Quelle ne fut pas ma joie d’apprendre que j’allais pouvoir retrouver
leur univers si envoûtant. Quelle ne fut pas joie, enfin, de me plonger dans la
nouvelle Dangereux rêve, que les auteurs ont écrites pour faire patienter,
comme moi, les fans impatients en furie. (bon ok j’ai une
tendance à l’exagération certaine, mais je pense que cette expression n’est pourtant
pas si loin de la vérité).
Quand j’ai reçu Dangereuses
créatures, accompagné d’un joli marque-page aux couleurs de la saga, j’ai crié,
sauté partout et fait savoir au monde entier (là
j’exagère) mon immense bonheur venu éclairer ma journée de
lycéen bientôt bachelier (vive la
terminale).
Aaaaah le dilemme du lecteur qui a
du boulot à faire et une autre lecture en cours. Dilemme assez vite résolu en
fait, et plutôt bien équilibré il me semble (je
me lance des fleurs, oui oui) :
expédiées les quelques dernières pages du (beau) roman en cours, travaillés les
devoirs et révisions le soir (je suis un
garçon sérieux.) et prêt pour le bus le
lendemain matin le roman tant attendu !
Maintenant que je vous ai bien
raconté ma vie, venons-en au livre en lui-même, venons-en à ce délicieux moment
où j’ai pu retourner à Gatlin, venons-en à ces dangereuses créatures …
Il faut savoir d’abord que Black
Moon a fait le (bon et judicieux) choix de placer avant le roman la nouvelle Dangereux rêve. Cela permet d’avoir la
nouvelle en version papier et pour ceux qui n’auraient pas pu lire la nouvelle
en version numérique de la découvrir … celle-ci éclairant tout de même beaucoup
le roman et son intrigue. J’ai donc d’abord relu la nouvelle … et ainsi
retrouvé la voix d’Ethan, retrouvé Gatlin, retrouvé cet univers que je chéris
tant, retrouvé Lena et tous les personnages de la saga. Quel intense moment d’émotion
que cette nouvelle qui sonne comme des retrouvailles.
Vous
pouvez néanmoins retrouver un avis complet sur la nouvelle par ici !
Puis vint Dangereuses créatures …
il se trouve que Black Moon m’avait fourni l’immense chance de pouvoir lire les
6 premiers chapitres du roman en avant-première. Mais bien sûr, je les ai relus
pour pouvoir me plonger totalement dans l’intrigue … et c’était parti !
Je me répète, mais j’ai eu un
immense plaisir à retrouver l’univers créé par les deux auteurs.
Elles étaient attendues au tournant
par des millions de fans à travers le monde (je n’exagère sans doute pas). La
pression était sûrement lourde. Et elles ont su relever le défi avec brio. Je
dirais sans aucune hésitation que Dangereuses créatures est la hauteur de mes
attentes.
Le roman commence sur une soirée d’adieux,
un feu de camp auquel participent les personnages phares de la saga des lunes :
le délicieux Ethan (ah Ethan ♥ ..
euh pardon. *ressaisitoi*), sa si
touchante Lena (qui, sous un autre point de vue, m’est ici apparue
différemment, plus douce, plus fragile aussi), Liv (égale à elle-même, unique
et c’est aussi pour ça que j’adore l’œuvre des auteurs, mais on y reviendra …),
John (peut-être le personnage le moins approfondi ici, trop effacé et trop gentil), et enfin Link et Ridley.
Ces quelques chapitres où ils sont tous ensemble sont simples, mais pourtant
essentiels pour que le lecteur en manque de 16 lunes s’y retrouve, et très
intéressants par ce qu’ils introduisent et suggèrent.
Ce qu’ils introduisent : un
sortilège, dont je ne dirai rien, qui pourrait bien avoir son rôle à jouer par
la suite …
Ce qu’ils suggèrent : un
attachement profond entre les 6 personnages, qui pourrait être évident, mais
pas tant que ça vu les différents qui ont opposé chaque membre du groupe aux
autres (et sans exception, à part peut-être Link et Ethan). Un attachement
au-delà de tout ce qui les a opposé, car les épreuves qui les ont rapproché
sont finalement plus fortes que tout. C’est si touchant.
Kami Garcia et Margaret Stohl
réussissent à merveille leur entrée en scène. Et la suite est à la hauteur de celle-ci
qui se révèle finalement une simple transition, indispensable, entre 19 lunes et
Dangereuses créatures.
Car attention, ce ne sont plus de sublimes
mais de dangereuses créatures qui nous attendent dans ce roman et toute la
différence réside là.
Dangereuses créatures est propulsé
par une ambiance rock’n’roll endiablée, un univers musical assourdissant, le
tout avec le meilleur décor qui soit : la ville qui ne dort jamais, the
city that never sleeps, autrement dit : New York City, guys ! Les auteurs ne pouvaient
choisir meilleur endroit que celui-ci pour y placer l’histoire.
Elles profitent de cette nouvelle
série pour développer le côté ténébreux de l’univers des Enchanteurs … boîtes
de nuit peu fréquentables, bad boys (et girls) à volonté, concerts de rock et
nuits blanches.
Enfin vous aurez compris, avec
Dangereuse créatures, on est bien loin de 16 lunes …
… et pourtant, Kami et Margaret (allez, soyons intimes), arrivent à rendre cet univers bien éloigné du
premier, tout aussi attrayant et envoûtant ! J’ai retrouvé leur style
riche et ensorcelant, sans aucun doute rendu fluide et alchimique par une
traduction d’une grande qualité. J’ai retrouvé leur capacité à créer quelque
chose d’unique, particulier, entre gothique, rock, fantastique et romance. J’ai
retrouvé le plaisir des pages qu’on tourne sans plus les compter, le plaisir d’arriver
à la fin d’un chapitre et de se dire, malgré l’heure : « Allez, encore
un ». J’ai même appris à lire en même temps que marcher. Une première.
Mais le plus gros point fort de ce
roman, c’est sans aucun doute les personnages.
Kami Garcia et Margaret Stohl ont
un talent admirable pour construire leurs personnages, ce qui les rend si
uniques, complexes, et attachants. J’étais déjà raide dingue d’Ethan pour sa
gentillesse hors du commun, de Lena, pour sa touchante quête d’elle-même. Mais
grâce à Dangereuses créatures j’ai redécouvert le personnage de Link. Drôle,
énergique, ouvert, toujours prêt à faire la fête et sans aucun doute combattif,
parce qu’il poursuit ses rêves, envers et contre tout. Mais j’ai surtout
redécouvert le personnage de Ridley.
Elle avait pu apparaître dans la
saga des lunes comme une jeune fille forte, séductrice, garce, pimbêche,
fragile, perdue, touchante. Déjà tout un panel d’émotions différentes et une
complexité certaine. Mais celle-ci est encore plus présente avec Dangereuses
créatures car le personnage principal finalement, c’est elle, uniquement elle (une saga qui lui est consacrée, elle doit être
contente la miss !). Bien que le
roman soit écrit à la troisième personne, il y a une certaine intimité entre
lecteur et ses pensées, ses émotions, ses doutes. On vit avec elle chacun des
évènements du roman. On ressent tout ce qui lui traverse le cœur. Et on vibre
pour elle.
Ridley est un personnage qui a sa
fierté, c’est certain. C’est une Sirène, alors elle est faite pour séduire,
plaire, contrôler, manipuler. Mais malgré ce qu’elle affirme … elle est
humaine, sensible, émotive. Elle est beaucoup attachée à Link. L’aime-t-elle ?
El
le tient à lui par-dessus beaucoup de choses au monde et est prête à sacrifier toutes ces choses pour lui. Mais elle est tiraillée entre cet attachement-attirance-désir-amour? et sa nature de Sirène.
Ce roman, par-dessus l’histoire mouvementée
de ce dangereux couple, par-dessus l’intrigue noire et inquiétante dans
laquelle ils sont tous les deux plongés, par-dessus les obstacles qui se
dressent sur leur route chaotique, retrace l’évolution psychologique d’un
personnage qui a encore beaucoup à apprendre de la vie, de l’amour et du monde
des Enchanteurs.
L’histoire d’Ethan et Lena est
terminée pour nous, lecteurs, c’eût été erreur de vouloir la prolonger. C’est à
eux d’écrire leur histoire dorénavant, ensemble. Bien qu’ils m’ont terriblement
manqué. Bien que leur absence sera toujours pour moi comme un vide dans mon cœur
de lecteur. Et c’est pourquoi je ne manquerais pas, cet été, de relire toute la
saga.
Aussi Kami Garcia et Margaret Stohl
se lancent-elles avec beaucoup de justesse et de talent dans l’histoire d’un
couple mythique de la saga qui a encore beaucoup à vivre, car, on se rend
compte finalement, leur histoire à eux est loin d’être finie.
Une alchimie parfaite entre ce
roman et moi, un style riche et ensorcelant, une fin au-delà des mots, une fin
déchirante, affreuses, indescriptible, magnifique, extraordinaire. Et avant
tout l’histoire d’une quête : celle d’une identité. Ridley Duchannes est
une Sirène amoureuse qui a connu l’humanité et de multiples épreuves
douloureuses. Aussi se demande-t-on au même titre qu’elle se le demande,
fragile créature qui sait tant nous toucher : qui est Ridley Duchannes ?
3 commentaires:
J'ai adoré ce premier tome et attends, bien sûr, la suite avec impatience =D
Pffff!!! Déjà que je me disais qu'il fallait que je lise les précédents tomes,ça dévient une certitude ... Et 6 de plus sur ma liste!!! Elle s'agrandit de jours en jours,je vais pas assez vite pour tout lire!!!! :)
Tout comme toi, j'ai adoré ce livre ! Je viens de le terminer ce matin et j'y pensais H24 depuis 4 jours ! J'ai entamé directement sa suite, du coup ! <3
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