Le billet délicat

 20/11
Bon.
Alors comment vous dire que je n'ai pas fini ce livre ?
Il est en cours de lecture mais je choisis quand même de vous faire un billet car c'est la date butoir pour priceminister. Mais je l'agrémenterais au fil de ma lecture ...

J'en attendais beaucoup de ce pavé ! 682 pages (200 de trop à ce que j'en avais entendu dire) qui n'ont pas vraiment fait un phénomène ...
Mais l'auteur c'est JK Rowling quoi ! L'auteur du best-seller mondialement connu Harry Potter ! Alors forcément moi j'ai mis la barre haut, très haut peut-être même ...

Du coup ça donne quoi ? Ben je suis relativement déçu ! Parlons points forts, parlons points faibles !

J'aime l'intrigue. On est à Pragford et on suit la vie des ses habitants. Comme le disait si bien Solenn l'ambiance est british et il y a les histoires de couples, de familles, d'amis, de désirs, de haine ... dans un village qui lutte contre cet horrible lotissement pour les pauvres qui pousse pas loin. Et voilà que Barry Fairbrother qui siégeait au conseil, meurt ! Il meurt ! Et il est donc en vacances fortuites ... et sa place est à prendre ! J'en suis à 200 pages et c'est là que ça commence à poindre.

Bon vous direz peut-être que juger un livre sur ses 200 premières pages c'est bien surtout s'il en fait 682. Mais bon pas trop le choix non ? Et je pense pas que mon avis va s'améliorer quand je lis les chroniques des autres etc ... Il paraît que ça s'améliore un peu mais n'empêche que pour moi un tel début ça refroidit.

Mais quand même il y a aussi les personnages que j'adore et que je déteste ! Ils sont construits avec énormément de travail, très approfondis. L'auteur a du passer beaucoup de temps à les fabriquer parce que leur personnalité, leurs sentiments tout a été passé au peigne fin pour que tout concorde. Mais en même temps certains sont très satiriques. Si j'ai adoré voir la force de caractère de Krystal et sa fragilité j'ai détesté voir certains personnages avoir cette envie dégoûtante de raconter la mort de Barry. Certes ce sentiment existe mais il était tellement exagéré ... Plein de choses comme ça me passent en travers de la gorge (et c'est le cas de le dire j'ai une angine !) ...

Du coup en y réfléchissant je me dis il y a quand même pas mal de clichés. La famille suivie par l'assistante sociale, la famille Mollison avec la haine entre la belle-mère et la belle-fille, le père qui s'énerve facilement ... heureusement que certaines personnalités des personnage relèvent tout ça ça apporte de la justesse.

Quand au style il est peut-être travaillé ou je ne sais quoi mais moi il me semble classique, et impersonnel.  C'est long de descriptions, d'explications ...

C'est un peu de tout ça qui fait que du coup je ne suis pas entraîné dedans, passionné ! Quand je n'y suis pas j'ai bien envie de voir comment ça va évoluer, quand j'y suis aussi mais en y entrant par exemple il me fait un peu de temps d'adaptation et puis voilà il arrive même que je sois facilement déconcentré ... c'est bien dommage !

Du coup je sais déjà que ma note n'ira de toute manière pas au dessus de 15.
Je pourrais mettre 14 mais comme j'aime quand même bien l'ensemble je laisse ce 15. Peut mieux faire. Beaucoup mieux faire.
(allez vu ce qu'on m'en dit (surtout de la fin) ça ira peut-être au 15.5 mais grand MAXIMUM 16 !)

Délivrer des livres a littéralement adoré et Solenn plutôt bien ! (même si on doit pas avoir la même notion niveau notes ...) Qui sait ça pourrait s'améliorer ? Je ne sais pas ... Freelfe elle a aussi été un peu déçue

C'est beau et tendre



                Alors voilà, je lisais donc Une place à prendre et là je me suis dit : « Nathan, si tu veux avoir au moins une chronique de faite mardi, commence donc L’amour sans le faire ! » Comme j’écoute toujours cette petite voix dans ma tête, je l’ai fait. Et ben mon vieux moi je te dis, cette petite voix elle devait déjà l’avoir lu le bouquin, sinon elle ne me l’aurait pas conseillé ! J’ai passé véritablement un EXCELLENT moment !

                Honnêtement, hein. Dès les premières pages déjà je me dis que j’adore le style de l’auteur. Et au bout de 50, je peux déjà dire (à moins que ça ne se dégrade mais bon …) qu’il aura une bonne note ! Oui parce que l’ayant reçu pour les matchs de la rentrée littéraire de Priceminister, je dois lui mettre une note en fin d’article ! Bref.
                Le style, je vous en parlais, fait toute la beauté du roman. Parce que c’est lui qui construit tout ce que j’ai aimé d’autre. Il décrit avec justesse et détails tout ce qu’il y a à décrire. Il construit tout l’univers, toute l’ambiance du roman. Il est empreint d’émotion, de poésie et de vécu. De vie. Ce qui rend le roman lui-même vivant et on est plongés dedans comme dans un doux souvenir.

                L’histoire c’est celle de Franck. Un jour il appelle ses parents et il tombe sur la voix d’un gosse qui s’appelle Alexandre. Seulement voilà, Alexandre il n’est plus un gosse depuis longtemps. Et puis Alexandre il est mort ! Alexandre c’est son frère, et son enfance avec lui est sans doute la plus belle chose qu’il ait vécue, parce que la suite, j’ai pas trouvé que c’était que du joli … L’histoire c’est aussi celle de Louise. Louise on sait pas trop. Louise elle prend un café le matin, avec ses habitudes, mais elle a l’impression qu’elle va jamais revenir. Louise elle a un boulot qui est sur le point de chavirer, des copines attachantes comme des peluches, mais pas que. Elle a d’autres choses qu’on ne connaît pas dès le début, et un motard, une aventure qu’elle essaye de chasser. Le titre le dit, tout le laisse penser, le destin de ces deux-là va se croiser.
                Si je vous parle d’ambiance, d’univers, c’est parce qu’il est assez rare dans les romans –enfin je crois- et que ces deux sont tellement bien faits que je me suis régalé ! Franck et Louise, ils vont se retrouver dans les terres de la famille. La ferme que la famille se passe de génération en génération. La ferme où on travaille sans se plaindre, avec des bras et des jambes fortes, et une peau qui finit par devenir une véritable carapace. La ferme qu’Alexandre devait reprendre et pour laquelle il travaillait déjà dur. C’est les champs, les animaux, la forêt, la rivière, la montagne. C’est un coin paumé près d’un minuscule village et au milieu de la nature. C’est un coin où on respire le monde comme il devrait être.

                Serge Joncour parle regrets, ou non, souvenirs, famille, nature, amour, il parle passion, il parle film, il parle sourire et il parle larmes. Il parle des conflits, des combats, des défaites et des victoires. Il parle aussi de la paix. Il parle de l’insouciance. Et il parle d’enfance.

                Serge Joncour ne nous offre pas un roman lourd d’émotions. Non il en fait une lecture légère, avec ce qu’il faut de sentiments. Il nous offre une lecture qui m’a beaucoup touché, avec cette nature et cette part d’enfance qui détend tout. Cette énergie, ces jeux, ces caprices et ces amusements, ce qu’on fait d’un tout et d’un rien, ce qu’on fait quand on attend, quand on pleure, quand on rit, quand on veut ou quand on ne veut pas. Quand on est un enfant.

                 Serge Joncour nous parle d'amour. Mais ... d'amour sans le faire. D'amour de la famille. Et d'amour tout court. Mais ce que j'ai aimé aussi c'est qu'il ne fait que l'impliciter, le suggérer, tout en douceur, et en tendresse, sans baiser, sans faire l'amour, sans mots.

Je crois que ce roman n’aura pas 20. C’est difficile de mettre 20 à un roman non ? Mais 19 me semble un peu trop bas. Alors je vais titiller avec un beau 19.5 pour ce touchant coup de cœur.