Do you remember ? Cette chronique il y a bientôt 2 ans (WHAAAAAT ?! 2 ans ?!) que j’avais publiée sur le blog à propos de 50 cents ! Je l’avais commencé de manière bien plus agressive que ça (se pourrait-il que je sois devenu gentil, calme et posé ?) et avec plus de vigueuuuur ! La vigueur est plus tenue (j’insiste sur le mot tenue, comme un chien tenu en laisse pour ne pas qu’il vous morde), mais bel et bien présente parce que mon enthousiasme est certain … Oui oui oui mesdames et messieurs, ladies and gentlemen, Thomas Carreras is baaaaaack COUAC ! Il est de retour, pour vous jouer un mauvais tour … Le revoilà (depuis janvier en fait mais on n’insistera pas sur mon retard) avec un nouveau roman intitulé : 100 000 canards par un doux soir d’orage.
Oui, plus bizarre
plus déjanté
plus fou
plus WHAT THE FUCK COUAC que 50 cents
c’est possible !
Et c’est exactement de CA que je vais vous parler ! Ou comment Thomas Carreras met en scène et assume un univers totalement déjanté en l’alliant à des qualités littéraires, cinématographiques (dans un roman, avouez que c’est fort) et couacesques folles et grandiooooooooooses ! (L’enthousiasme c’est mignon, mais je vais faire attention à ne pas m’envoler comme un canard moi, hein, restons posés et ne vous effrayons pas). Je disais donc : folles et grandioses ! (et oui, ne vous inquiétez pas, je vais argumenter !)
Commençons par poser les choses : Ginger, globetrotteuse américaine de 19 ans, pointe le bout de son nez à Merrywaters, le trou le plus paumé de l’Angleterre que vous pouvez imaginer, pour un énorme festival de musique (pas si paumé que ça le coin) et se fait engager dans un pub en tant que serveuse. Elle se lie d’amitié avec la fille du patron un peu effrayant et donc sœur du barman plutôt type armoire à glace (la froideur avec), fait la connaissance du grand-père muet et mystérieux de celle-ci et commence à s’amuser dans ce coin sans histoire … Sans histoire ? S’amuser ? Ah ça, c’était sans compter sur la subite anatidaephobia de Ginger.
(c) Sarbacane |
Quoi vous ne savez pas ce que c’est que l’anatidaephobia ? Ouvrez votre dictionnaire alors ! (ou regardez l’image, puisque je suis devenu gentil, calme et posé)
A partir de là, les canards deviennent carrément flippants, l’ouvrage plutôt sombre et angoissant et … bah je n’en dis pas plus. Hé hé hé sadisme volontaire ? Bien sûr que non (a). C’est juste que la quatrième de couverture s’arrête si justement là que j’aimerais bien que vous soyez aussi surpris que je l’ai été !
Brefouille, les amis, pourquoi faut-il ABSOLUMENT lire ce livre ? (et 50 cents, cela va de soi)
D’abord parce que toute cette première partie est bien écrite et son auteur (19 ans seulement, don’t forget) dépeint avec précision et profondeur son ambiance plutôt rigolote et sympathique puis carrément sombre et angoissante. J’ai trouvé le personnage de Ginger super bien construit, très attachant car Thomas Carreras (qui a je trouve encore gagné en finesse et contrastes) la sculpte par petites touches, la découvre un peu plus à chaque chapitre. Ah Ginger, quelle incroyable personne et … non, je m’arrête là.
Ensuite parce que ce roman n’en devient pas pour autant un « simple » roman d’angoisse et d’horreur. Bien que ça aurait tout aussi bien pu être génial (regardez La gueule du loup de Marion Brunet : quelle claque !). Mais c’est là un style totalement différent, ne nous égarons pas. En fait, Thomas Carreras maîtrise avec talent une multitude de registres qui sont tous d’une incroyable richesse : l’angoisse oui, la peur, le stress, le crescendo de ces frémissements … mais aussi l’action (of course !), l’humour (toujours !), l’amour (un peu, et c’est chou !), le drame (jamais trop, toujours bien équilibré et surtout touchant : un peu de douceur dans ce monde de brutes), et ça continue, même si là sont les principaux !
Le cinéma aussi ! Parlons-en ! Le style de Thomas Carreras en est très proche. Plus encore que la dernière fois, il multiplie les points de vue, les alterne, fait des focales sur tel ou tel personnage, prend du recul, tient son histoire, sa construction, son scénario ( !), avec une maîtrise certaine et passionne le lecteur par cette construction savante et bien ficelée. Mais bien plus encore, il assume ce parti pris, place des références, les utilise à foison jusqu’à se moquer des séries et du 7è art. Le personnage d’Eileene, fan de Walking Dead* et autres séries de zombie, reprend la construction et les clichés de tous les films et séries qu’elle regarde pour les aider dans leur propre histoire.
Et enfin, cet univers déjanté, excentrique et complètement insolite charme pour son originalité incontestable, amuse par ses idées folles mais excitantes et fascine par sa profusion et son infinie richesse. Les canards ont des dents acérés, sont « naturellement » armés, les stars deviennent des personnages du livres et se ridiculisent plus ou moins, les militaires se déguisent en canard, etc. C’est totalement assumé, tant et si bien que l’on en viendrait à y croire … Quand on referme le livre, on souffle un coup, sonné, on regarde sous son lit s’il n’y a pas de canard puis on éteint la lumière pour essayer de dormir … COUAC C’est déjanté, osé, et même carrément accepté par le lecteur !
Je pense qu’il n’y a pas besoin d’épiloguer, surtout que j’ai réussi à vous tenir jusqu’ici (en tout cas pour ceux qui sont restés ! MERCI ! COUAC). Ne retenez qu’une chose : lisez les romans de Thomas Carreras et en l’occurrence 100 000 canards par un doux soir d’orage.
Vous allez flipper
Vous allez adorer ça
Vous allez rire
Vous allez halluciner
Vous allez vous attacher aux personnages
Vous allez en rire
Vous allez stresser pour eux
Vous allez pester contre l’auteur (COUAC !)
Vous allez vous enthousiasmer pour tout ça
Vous allez rire encore et encore et
vous allez vous dire mais WHAT THE COUAC ?
Bref, volez … euh courez en librairie !
Ils domineront le moooonde ...
* Attention, cette chronique contient du placement de produit.
1 commentaires:
Ohlala mais où as-tu trouvé autant de photos de canards ? o.o
Faut que je lise ce livre, ça devient urgent !!!
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