En ce troisième jour spécial Jack Spark, voici la première interview de Victor qui traite aujourd'hui de la saison 3 du Cas Jack Spark ...
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Bonjour
Victor ! Pour commencer, comme je ne te l’avais pas demandé lors de ma
première interview, je te laisse te présenter …
Eh
bien voilà, j’ai 33 ans, dont une bonne vingtaine d’insomnies qui m’ont laissé
le temps d’explorer la nuit. Mais surtout, ces heures volées au sommeil me permettent
d’inventer des histoires et de les coucher sur le papier, lorsque le monde
entier dort et que tout est silencieux. C’est ainsi qu’est né Jack Spark, ses
compagnons et les étranges créatures qui les poursuivent depuis ce fameux été
au camp de Redrock.
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Parlons du tome 3 … je
te laisse pour lui aussi en parler en quelques mots …
C’est sans doute le tome le plus épique.
Après les mystères de l’Eté Mutant et l’Automne Traqué, on joue à présent cartes
sur table. Les différents camps prêts à s’affronter sont définis, et c’est la
planète toute entière qui constitue le champ de bataille. Comment continuer à
se battre quand tout semble perdu ? Comment croire encore au soleil quand
une couche de cendres impénétrables a recouvert le ciel ? L’Hiver
Nucléaire parle de ça, de cette ressource qui est peut-être la plus précieuse
de l’humanité, et que Jack partage en dépit de sa condition fée : cet
espoir qui tremble, qui vacille, mais qui ne s’éteint jamais.
· Voilà que cette
fois-ci l’histoire devient un récit apocalyptique ! Etait-ce un choix,
l’envie avant d’avoir écrit ce tome 3 de peindre un univers
apocalyptique ; ou juste une issue inévitable à ton histoire, que tu
n’avais pas prévue ? …
Les
deux ! C’était un choix, une envie dès le départ, et c’est pour cela que
les tomes 1 et 2 convergent naturellement vers cette issue. D’un point de vue
romanesque, le genre apocalyptique est à mon avis l’un des plus puissants car
il permet de remettre tout en cause, et surtout de confronter les destins
individuels avec le déchaînement de forces cosmiques. L’effet d’échelle est
saisissant ! Et puis, pensons un instant à la manière des Mayas, et
n’oublions pas que toute destruction est aussi le prélude à un recommencement.
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Pourquoi avoir
donné, après la politique dans le tome 2, à la religion déjà présente une place
plus importante dans ce tome 3 ?
Je crois que la religion est présente
dans toute la saga, à travers des personnages positifs (sister Edith, Josh,
l’évêque de Paris) et d’autres moins (le padre Da Silva, pour ne citer que
lui). Tout comme les idéaux politiques, la religion est une force formidable
capable de tirer le meilleur des hommes, et parfois aussi d’exacerber des
passions moins nobles. C’est un thème complexe, qui me fascine et m’interpelle
en tant qu’auteur.
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Au-delà de l’aspect
apocalypse, c’est une guerre qui sévit. Comment t’y es-tu pris pour la mettre
en œuvre ? Quelles ont été tes sources d’inspirations ? (s’il y en a
…)
J’ai beaucoup fonctionné à base de
cartes, de chronologies, de notes de batailles pour ce troisième tome. Je
passais alternativement d’un camp à l’autre, pour suivre des combattants qui
bien souvent ignoraient tout de ce que tramait l’ennemi.
Quant à l’inspiration pour les scènes de
bataille, elle vient sans doute de tous les livres et de tous les films que
j’ai lus ou vus. Mais aussi des tableaux. Lorsque je décrivais les
affrontements, j’avais l’impression de les voir se dérouler devant moi comme
sur une toile. Dans ces moments, je repensais notamment aux représentations de
Napoléon pendant la campagne de Russie ; le froid et la neige, la poudre
et le sang, l’héroïsme et la débâcle : tout y est !
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Ce tome 3 se révèle
être la conclusion à l’histoire des amis de Redrock que nous suivons depuis le
premier tome ; qu’as-tu ressenti en approchant de cette issue puis en
l’atteignant ?
De la joie et de la tristesse. La joie de
voir combien ils avaient grandi depuis leur première rencontre dans le camion
de Buffalo les conduisant au ranch de Redrock ; la tristesse de devoir les
quitter après avoir vécu de telles aventures à leurs côtés, après avoir appris
à les connaître dans toute leur complexité. Que de chemin parcouru depuis Redrock !
Que de batailles livrées, que de défis relevés – contre le monde et contre
eux-mêmes. Au terme de l’Hiver Nucléaire, Ti-Jean, Josh, Sinead et Jack ont
gagné certains combats, ils en ont perdu d’autres. Mais surtout, ils sont
devenus qui ils étaient vraiment. En tant qu’auteur, j’ai l’impression de les
avoir menés à bon port… à moins que ce soient eux qui aient tenu la barre
pendant tout ce temps !
2 commentaires:
Huuum, cette interview me donne diablement envie de me plonger dans le tome 3 !
j'ai beaucoup aimé " été mutant" et je ne savais pas qu'il existait une suite.
Je sens que je vais avoir de la lecture...
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