Mon Paris Littéraire: du Domaine des Murmures à Saint-Maur en Poche

Alors que je rentre et vous délaisse un peu le temps de reprendre mes remarques, je vous laisse plonger une nouvelle fois dans les tréfonds de Paris, dont j'ai exploré la surface cet été... Cette semaine, ce sera très littéraire.


Paris, cet été, a été lumineux, culturel, riche, stressant, excitant, théâtre, musical, artistique… Mais il aussi été, évidemment, littéraire. D’un théâtre à un salon du livre, d’une rencontre exceptionnelle à un labo à histoires, de quelques librairies  visiter à un coup de cœur littéraire, je vous emmène en balade entre les mots de Paris, dans ses rues de lignes et sa Seine d’encre.

Du domaine des murmures
Je triche peut-être un peu en plaçant cette pièce de théâtre ici. Mais elle me permet de faire lien avec fluidité et efficacité entre la petite chronique de ma vie parisienne et mon Paris littéraire…
Du domaine des murmures, pièce de théâtre jouée au théâtre de poche (près de Montparnasse) de mai à juillet, est l’adaptation d’un roman que vous connaissez peut-être. Il est signé Carole Martinez et a eu le Goncourt des lycéens en 2011…
Ayant eu un coup de cœur pour Le cœur cousu – de la même auteure – et ayant été très touché par ce deuxième roman, j’étais très heureux de pouvoir me rendre à une représentation de cette pièce. D’autant plus que j’ai été loin d’être déçu.

N’ayant pas été au théâtre depuis un an, j’ai profité de Paris pour renouer avec ces salles noires et émouvantes… cette représentation y a beaucoup contribué.

Le personnage d’Esclarmonde est porté par une comédienne seule sur scène.
Son monologue, fluide, limpide et saisissant, dessine tout un Domaine des Murmures autour de la scénographie belle et épurée : un carré de pierres, une bougie, un tabouret, un micro.
Il dresse le portrait et la vie de cette femme emmurée de son propre gré. Emmurée mais enceinte. Miracle divin ou secret ?
Il peint les émotions, les failles et aspérités, les forces, la laideur de ce monde et ses beautés. Il peint la foi, le doute, la peur, l’espoir.
Porté par la plume belle, sauvage, primitive, de Carole Martinez et l’adaptation ciselée du metteur en scène, le monologue d’Esclarmonde devient doucement la seule chose à laquelle on s’accroche dans la salle de théâtre… jusqu’à ce qu’elle assène de sa voix douce et profonde le fin mot de l’histoire. Et les dernières phrases du spectacle, comme une sombre mélopée, nous capturent un peu plus dans le domaine, ses murmures et son obscurité.
On en ressort touché. Mais ailleurs. Définitivement ailleurs.

John Green à Paris !
John Green à Paris. Vous en avez forcément entendu parler. Il était là, l’espace de quelques heures, en France, pour la promo de La Face cachée de Margo. Et j’avais de la chance, j’étais à Paris aussi.
Alors vous vous doutez bien que j’ai tout fait pour ne pas rater ça !

Il faut quand même savoir que la semaine précédente, je suis passée par toutes les phases possibles :
- L’excitation maximum : « JOHN GREEEEEEEEN A PARIIIIIIIIIIIIIIS ! »
- Le je-ne-m’en-rends-pas-compte incrédule : « John Green à Paris ? Vous vous rendez compte ? Bah pas moi en fait. »
- Le stress insurmontable : « il arrive à 18h30, je finis à 18h, je ne le verrai jamais il y aura trop de moooooonde, bouhouhouhouuuu »
- L’espoir quand on a appris que ce ne serait pas une séance de dédicace : « ouf ! si c’est une conférence je pourrai y assister :) »
- Le désespoir quand j’ai vu les 1800 (quelque chose comme ça) participants à l’évènement Facebook : « … »
- La colère et le mépris en apprenant que ce ne serait ni une séance de dédicace, ni une conférence : « euh … pardon ? On va faire quoi au juste ? Faire la queue, passer devant lui et recevoir une bénédiction du « prophète des adolescents » (cf. cet article) ? »
- Puis restress et re-excitation l’avant-veille, puis la veille, puis le jour J, dans le métro, puis en arrivant et en voyant la looooongue file d’attente.


Petit reportage photos :

Et une fois devant lui… je ne peux rien dire. Je suis tétanisé. Je lui tends mon Qui es-tu Alaska () mais ne dis rien. Les cinq secondes passés avec lui, le temps du selfie-raté, s’écoulent avant même d’avoir le temps de dire « John Green » et en partant, je lui lance : « DFTBA ! »
Admirez le talent avec lequel j'ai raté ce selfie.
*instant fanboying ON*
Et lui, dans un sourire éclatant, se retourne et lance à la cantonade pour ce fan-qui-est-parti-si-vite : « DFTBA ! »*
*instant fanboying OFF*

Et deux mois après ? Bah… j’ai toujours l’impression d’avoir vécu un rêve.

*Don’t Forget To Be Awesome. Va falloir refaire votre culture John Green & Nerdfighters les copains !

St-Maur en poche
Je vous en ai parlé en vidéo, pour un vlog, pour un petit bilan, pour une sorte de Book Haul… alors je vous laisse avec ma tête, ma voix et un petit fragment de souvenirs :


A suivre...

1 commentaires:

Juliette Celle qui lit dans la nuit a dit…

Haha tu m'a fait trop rire dans le passage sur John Green!! x) J'imagine que j'aurais été exactement pareil :) Mais j'aurais pas essayé le selfie, j'aurais su avant ce que ça allait donner :) Ca devait être génial!!
Et le théâtre c'est toujours super. ;) J'ai de la chance d'en avoir un très bien dans ma petite ville. :)

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