Sous les couvertures

 C'est l'hiver depuis deux jours. C'est Noël dans deux jours. Entre les deux, il y a moi. Je suis en vacances depuis le jeudi 18 mais opéré des dents de sagesse (aïe.) le vendredi 19. J'ai eu mal, j'ai comaté dans le canapé devant Nos étoiles contraires. Et j'ai oublié les partiels et les cours et le travail pendant trois jours complets. Alors avant de reprendre mon sérieux et de m'y remettre, laissez-moi faire un peu le point sur mes lectures de ces derniers jours, ces lectures que j'ai enchaînées avec tellement d'aisance et de plaisir, comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps.
J'ai lu 1 album, 4 bandes-dessinées,  relu 2 romans, en ai lu 1 nouveau et en suis au tiers d'un autre.
Mon coeur de lecteurs palpite de ce renouveau et chaque mot en est un battement...


Et puisqu'il faut noter ... je n'irai pas au-delà du 12/20
Avant toute chose, j'ai fini celui-ci, entre l'hôpital et mon lit. Au chaud sous les couvertures de l'hiver, j'ai pris le soin d'aller au bout de cette histoire qui m'a été offerte pour les matchs de la rentrée littéraire de Priceminister. J'avais très envie de le lire. Il était court, je savais qu'il ne me prendrait pas trop de temps et me donnerait du plaisir. Il ne m'a pas pris trop de temps si on oublie tout ce temps où je n'ai pas lu. Il m'a donné du plaisir. Mais assez peu au final. Il ne restera pas un grand souvenir. Il disparaîtra avec le reste.
C'est l'histoire d'une librairie. L'histoire de tous les livres qui l'habitent et, comme leurs auteurs, comme des humains, s'aiment et se chamaillent, bataillent, s'opposent et se haïssent. Il y a le fonds, disposé sur les étagères dans le boudoir, qui se voit chaque lundi tronqué d'une partie de ce stock envoyé au pilon. Il y a les classiques, rarement réassortis, mais là comme une mémoire et un témoin des années qui passent, il y a les auteurs plébiscités par le public, récompensé de prix de notoriété de critiques enflammées, il y a les best-sellers, bien au chaud sur leur table près de la caisse, que tout le monde achète. Et de là naît la jalousie, la haine, l'injustice et la révolution qui commence alors à consumer les pages de tous ces romans qui se montent les uns contre les autres. Et en parallèle les librairies. Et en parallèle les auteurs. Et en parallèle la vie littéraire. Et en filigrane, comme le palimpseste de ce monde tout entier, on y cherche le sens de la littérature, la définition d'un grand livre, on voit l'auteur dans son oeuvre, on sent la fragilité ou la superficialité des livres. On sent à quoi tient leur vie, si peu.
Le pitch sonnait bien. Le livre avait l'air bien. Il y a de bonnes idées, des trouvailles dans les mots, les expressions, les retournements de situation. Le tout se tient bien, on est pris dans l'intrigue avec aisance... mais cela s'arrête là, d'une certaine façon. J'ai ressenti peu d'émotion, j'ai trouvé le style riche mais dénué d'âme, assez convenu. Les rélfexions énoncées m'ont parfois paru cyniques et pessimistes mais elles se nuancent et s'étayent en cours de lecture, ce qui était plaisant et intéressant, surtout en tant qu'étudiant en métiers du livre.
Je n'ai donc pas fondamentalement passé un mauvais moment, seulement le potentiel du livre a été selon moi gâché par le style qui sonnait creux et le manque certain d'émotions dans un univers enflammé de passion.

 Et depuis, je me suis enfoui dans mon lit, et j'ai enchaîné les lectures.
J'ai relu ce roman qui a fait le buzz au début de l'année, pour m'en imprégner une seconde fois, loin du phénomène causé, loin des médias, loin de mes propres sentiments acérés à la première lecture. Avec du recul, un peu de sérénité, pour comprendre un peu mieux, pour saisir l'intelligence de l'auteur, la maîtrise du style, les émotions en bourrasques sous la délicatesse des mots.
J'ai relu Le livre de Perle. J'ai retrouvé ses personnages, les ai, encore, accompagnés dans leur folle quête d'existence et de vie, j'ai cherché dans le pénombre et les recoins des mots de Timothée de Fombelle des trésors, des cachettes et l'amour. Je me suis enveloppé de la vive douceur de ce style magique et me suis laissé porté sur les ailes du conte.
Je relirai, sans doute, Tant que nous sommes vivants, animé du désir furieux de fusionner avec l'universel, de ressentir l'amour et la vie et le devenir. J'ai envie et besoin de partir avec eux. De voir l'ombre de l'oiseau sur moi. De voir quarante fois le soleil se lever.



Je me suis nourri d'images.


Il me reste encore des romans à lire.
Pour unir ma voix à la Voix des Blogueurs.
Pour aller vers le bleu des Bookineurs en couleur.
Pour partir.
Voyager.
Lire.


Et tranquillement je prépare 2015.
Et
WOW
ça s'annonce magnifique.

Joyeux Noël à tous ♥

2 commentaires:

Léna Bubi a dit…

Super article ! :)
Je te souhaite un Joyeux Noel ^.^

Lucille a dit…

Superbe article :)
(et tu as 100 000 canards par un doux soir d'orage *0*)

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