On revient toujours changé d'un été.



Les vacances sont finies. J'ai repris mercredi. C'est dur de reprendre. Je ne me rappelais pas que ça l'était autant. On va au lycée avec quelque chose de noué en soi mais on est aussi léger. Le sentiment d'être grand, d'être un Terminale quoi. Le renouveau et les amis qu'on va retrouver. Enfin vous savez, tout ce qui rend la rentrée dure et magique, j'en ai déjà parlé l'autre jour...
Mais il faut reprendre, se remettre dans le rythme, accepter qu'on a le BAC à la fin de l'année et que les profs sont déjà en train de se lâcher sur les devoirs. Comprendre qu'à certains moments, la lecture passera un peu à la trappe. Et c'est pas vraiment facile.
L'été s'évanouit alors dans un coucher de soleil qu'on déguste avec délectation, et on voit déjà le ciel pleurer le weekend. J'ai encore quelques rayons de soleil qui pénètrent les nuages. Mais il fait un peu froid, et moi je regrette mes vacances.
Je ne suis pas triste, malheureux, désespéré, je ne vais pas sombrer dans une période obscure ou je ne sais quoi, le lycée c'est un pas de plus vers la liberté. Tout comme le Bac. Seulement il y a derrière mes paupières la mer, la lumière et des éclats de bonheur que j'aimerais revisiter.

Pensez-vous que l'été soit un moment extraordinaire ? Qu'il puisse tout changer ?
Moi je crois sincèrement que oui ... je crois qu'encore une fois, cet été, j'ai changé.
J'ai grandi oui. Ma peau a bruni. Mais il n'y a pas que ça.
Les voyages forment la jeunesse dit-on. Et moi entre Dijon et Lyon, avec mes Poussins que j'aime tant à vivre des moments inégalables, j'ai sacrément vécu. Comme toujours j'ai vu la famille, La Rochelle, l'île d'Oléron. J'ai énormément lu, profité du soleil, de la plage, de l'eau. Mais les moments que j'ai vécu là-bas, entre Lyon et Dijon sont l'apogée de mes vacances. Toute son intensité s'y concentre.
"Sauf que dans mon cas, rien ne s'est déplacé de continent en continent, mais juste en moi. C'est peut-être aussi vaste."
Il y a de nombreux ouvrages pour parler d'été, d'amitié, d'amour, de légèreté et d'émotions. Mais celui dont je veux vous parler est singulier.
L'été où je suis né est un roman d'été. Léo, ce doux Léo, cet adorable Léo, ce personnage auquel on s'accroche comme au plus cher de nos amis, est seul chez lui. Ses parents adoptifs se sont offerts une semaine en amoureux et il a la maison pour lui tout seul. Mais il a sa moto, son meilleur ami, sa liberté. Alors non, Léo n'est pas de ceux qui vont organiser de mémorables et éreintantes soirées. Léo est de ceux qui vont s'épanouir.
 "Les journées s'ouvraient devant moi comme de grands volets face à une vaste étendue. C'était assez vertigineux. Agréable."
Parce qu'au détour d'une rivière, entre une eau rafraîchissante et revigorante et un soleil de plomb, il y a Xavière. Xaxière qui va faire battre son coeur comme le faire battre, tous les jours,  X. X, sa mère qui l'a abandonné à la naissance et dont il ne sait rien.
De prise de conscience en tourbillon de sentiments, Léo va peu à peu se rendre compte que pour aimer, que pour changer, pour se trouver, pour grandir, il va peut-être falloir d'abord savoir qui il est.
Il s'agissait d'une relecture pour bien entamer l'été. Mais il devient un de mes livres cultes, un de ceux que je relirais souvent et qui plus que la première fois, m'a remué tout entier. J'ai aimé Léo comme je me suis projeté en lui.
"A ce moment là, ç'a été comme si une digue immense s'était brisée. Une vague, que dis-je, un tsunami de tristesse est venu s'échouer sur moi. Je n'ai pas pu retenir mes larmes."
D'un style naturel et rassurant comme la chaleur du soleil, Florence Hinckel a su une fois de plus me guider dans une histoire, courte, mais passionnante. La quête d'un adolescent qui a besoin de comprendre.
L'été où je suis né est puissant. C'est un livre pour aimer l'été comme pour le regretter. C'est un livre qu'on n'oublie pas car il a le pouvoir de nous marquer avec si peu de pages. C'est un livre qui montre le pouvoir de l'été ... et sa beauté. Ce pour quoi on l'aime et le ressent au plus profond de nous. Ce pour quoi il me manque
"X, il y a plusieurs drogues possibles. Je ne sais pas si la mienne est moins néfaste qu'une autre. Mais la plupart des drogues, on choisit d'y goûter, la première fois. On se met tout seul dans la panade. On a une responsabilité quoi. Alors que moi, je suis tombé dedans sans que j'ai eu le temps d'y rien comprendre. Je ne suis plus moi-même. J'en oublie mes amis, mon scooter...et ma tranquillité. Plus rien n'est serein dans ma vie. Parfois il y a une petit douleur, là. D'où elle vient ? Tout ça n'est pas rationnel."

12 commentaires:

Clèm a dit…

Ta chronique est magique ♥

Tom a dit…

J'ADORE ! Super bien écrit et retranscrit... un petit livre merveilleux, comme tu le dis si bien ♥

Lucille a dit…

Que de souvenirs, un concentré d'émotions sur ces deux semaines... bonheur à l'état pur, poussins surexcités, amitiés...

Et parlons-en de ce petit livre, que j'ai pu déguster en février, dans le train de retour de LR... un souvenir, un personnage, un Léo (encore !), une petite bulle de fraîcheur et de beauté.

Florence Hinckel a dit…

Chez Nathan, tu me laisses sans voix... Mais j'ai réussi à écrire un peu : http://florencehinckel.com/auteur-jeunesse/il-y-a-derriere-mes-paupieres/

Méli a dit…

magnifique!!

Unknown a dit…

Magnifique <3 Tu me le prêteras j'espère !!

Nathan a dit…

Merci ♥

Nathan a dit…

Merci merci oui ce livre est ... waouh ♥

Nathan a dit…

Tu me manques toi ♥
Héhé le Léo .. x)

Nathan a dit…

Juste merci. Je ne sais quoi dire d'autre ♥

Nathan a dit…

Merciii !! :D

Nathan a dit…

EVIDEMMENT !

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