♥
« Si tu dois t’en aller pour toujours, pars avant l’aube ! Très tôt. Ne te retourne pas. JAMAIS ! Tant pis pour les larmes. Tant pis pour nous. Tu m’aimeras plus loin. Je t’aimerai ailleurs. On s’aimera toujours. Demain sera heureux. Promis ! Juré ! »
Partir. Toi, Lecteur, ô combien tu connais ce verbe ! Je suis sûr que ces quelques mots ont déjà suffi à t’entraîner ailleurs. Je suis sûr que cet extrait, ce premier paragraphe t’a déjà donné envie de fermer tes yeux d’humain(e), de fille ou de garçon, d’étudiant(e), de salarié(e)… pour ouvrir ceux de Lecteur, de Lectrice.
L’autre jour en lisant, j’ai véritablement eu conscience de la présence de ces yeux de lecteurs. Pensez-y en lisant et vous comprendrez ce que je veux. Que quand on lit, les mots s’effacent et il ne reste que un cinéma imaginaire, vague certes, mais un cinéma quand même …
Moi en tout cas, de tels premiers mots me font déjà voyager. Ils transportent le cœur, le sourire et l’esprit loin de la pollution, des allées bétonnées et des bâtiments délabrés. Pour être plus près du ciel, d’une larme gorgée de soleil, de ces endroits que l’Homme ne foulera peut-être jamais. De la poésie.
Oui, alors que je commençais à peine ma lecture, Insa Sané me guidait déjà dans un magnifique voyage qui ne cesserait de me surprendre.
Oui, alors que je commençais à peine ma lecture, que déjà, le petit Sény était tout contre mon cœur et me chuchotait à l’oreille son envoûtante histoire.
« En vérité, les récits de voyages se lèvent alors que l’aurore a encore les paupières fermées. Hansel et Gretel, eux aussi, s’en allaient très tôt pour ces bois d’où l’on ne revient pas. »
Hansel et Gretel. Mais ils ne sont pas les seuls dans ce voyage. Tu seras partout chez toi est aussi un voyage dans l’imaginaire. Les contes, les légendes, les histoires. Ce thème est omniprésent et toi, ô Lecteur, en seras je n’en doute pas d’autant plus ravi.
Seny est avant tout un enfant. Un enfant de 9 ans. Il ira à l’école, fera des bêtises et pleurera. Mais aussi il rêvera, aimera comme on aime quand on est un enfant et qu’on ignore encore tout de ce monde terrible. Il jouera. L’un des plus beaux moments du livre, pour moi, est celui du jeu entre ses amis et lui. Un moment extraordinaire. Un jeu tellement bien élaboré et plein de valeurs et d’intelligence. A-t-on joué comme lui alors que nous avions 9 ans ?
« A neuf ans, les sourires que nous offre la vie peuvent nous rendre dur comme fer. Je le sais parce qu’à neuf ans, on est une branche fragile, même quand on se donne l’âge des moustaches. A neuf ans, l’univers est aussi vaste qu’un jardin enfoui sous la terre. A neuf, le monde que l’on chérit a le visage de « mon amoureuse ». Je le sais parce que j’ai neuf ans et que … Oh, Dieu que je l’aime ! »
Mais surtout avions-nous la présence d’esprit de cet enfant, son courage ? Sény est attachant. Il s’adresse à nous au creux de l’oreille et ça c’est encore plus agréable. On n’a plus qu’à se blottir dans ses paroles et à se laisser porter d’un bout à l’autre du roman.
Sény est attachant. Mais il en va de même pour ces adultes, pour ce « chez moi » qui est « partout où il y a ceux [qu’il] aime et qui [l’]attendent ». Pour Dehiha, pour Soundjata, pour Adar, …
Je le savais. Je ne sais pas pourquoi je savais que ce Exprim’ serait le meilleur que j’ai lu de toute la collection. Celui chez qui je serais le mieux.
« Tous ceux qui sont partis un jour le savent. »
Seulement, aurai-je pu me douter que ça serait aussi fort, aussi beau, aussi doux, aussi captivant ? Comme toujours, la fin m’a renversé, dévasté, bouleversé, coupé le souffle. Ce retournement de situation, cette révélation, ce coup de poing dans la figure !
«Je crois bien que je voulais me raconter une histoire, juste à moi... une histoire soufflée à la bougie, une nuit d'insomnie, pour pouvoir tourner la page ... car les histoires à la fin, ça finit toujours bien, non ?»
«Je crois bien que je voulais me raconter une histoire, juste à moi... une histoire soufflée à la bougie, une nuit d'insomnie, pour pouvoir tourner la page ... car les histoires à la fin, ça finit toujours bien, non ?»
Oh oui, plus que je n’aurais pu l’espérer, Insa Sané m’a fait rêver. Voyager, sourire, jouer, perdre, gagner, mourir et renaître. Vivre. Dans un univers mené d’une plume ardente d’émotions, il nous bouscule entre lumière et ténèbres. Entre l’enfance et l’âge adulte. Entre guerre et paix. En plein cœur du cœur d’un enfant qui doit brutalement grandir. Alors que celui-ci ne croyait qu’il n’existait qu’un seul Chez moi, qui croyait qu’il n’aimerait jamais plus personne d’autre que Yulia qu’il aime « depuis le jour où l’homme en blouse blanche a coupé le cordon à mon nombril pour le lier à celui de... ». Il croyait que tout cela ne prendrait jamais fin mais un jour tout s’écroule et il faut trouver la force, le courage et le cœur pour reconstruire ce qui a été détruit.
Et j'ai maintenant le plaisir de vous offrir
1 exemplaire du roman
A quel point, en comparaison aux autres livres de la collection, ai-je aimé ce roman ? (cf plus haut)
Quelle série de 4 romans a écrit l'auteur ?
Répondez à ces deux questions dans la case question
Et dans la case Un mot pour la fin dites-moi pourquoi vous voulez lire ce roman, que vous évoque la couverture ?
Vous avez jusqu'au 31 décembre 2012 à 12:30
TOUS LES RESULTATS MANQUANTS SERONT PUBLIES D'ICI UN OU DEUX JOURS
A demain pour le concours de Noël !
2 commentaires:
J'adore la couverture, elle est magnifique mais le résumé ne m'attire pas beaucoup, et puis après ce que j'ai gagné je vais quand même laisser les autres tenter leur chance :)
En dehors du fait que ce calendrier de l'avent soit génial, ta chronique est sublime, forte puissante ! Elle nous fait passer des émotions, et tu sais quoi nous donnes envie de lire ce livre ! Avec cette chronique, tu remplis le rôle du blogueur, donner envie de lire, de voyager ! Bravo ! C'est juste parfait !
Enregistrer un commentaire