Il arrive sans crier gare ...

« Le cirque arrive sans crier gare. Il est simplement là alors qu’hier il ne l’était pas. »

Du jour au lendemain j’entends parler d’un livre, je vois une couverture, je découvre un résumé, une bande annonce. Je découvre un univers. Je découvre une perle. Je suis énormément intrigué par cet ouvrage qui a l’air juste délicieux.

Et puis le voilà. Ce livre c’est un cirque qui arpente le monde. Et j’ai eu la joie de voir que j’avais la possibilité de le faire venir chez moi … grâce à Karine, sur le forum Club de lecture.
Et elle l’a fait.
Merci pour ce rêve éveillé.

Le début est flou, confus. Mais je n’ai pourtant pas eu de mal à me fondre dans l’ambiance posée par l’histoire. Tout au long du livre il y a des passages qui s’adressent directement à nous. Quand on les découvre, on ne se demande même pas s’il y a un personnage derrière eux. On savoure juste. Ils viennent entrecouper les évènements, l’installation progressive de l’intrigue, des mystères, des questions, des secrets et des interrogations.

On découvre les personnages, le cirque, les ombres et les lumières. Ce monde n’est qu’ombres et lumières. Et le monde est comme ce cirque. Blanc ou noir.
Pourquoi pas gris.
Mystérieux, envoûtant, fragile. Toute rose a ses épines.

L’histoire est tout bonnement originale et unique. J’ai adoré l’ambiance oui. Les années 1800 et 1900. Le cirque, les artistes, la musique, l’art et le spectacle. Les soirées mondaines, les relations certaines, celles qui sont incertaines, les relations amoureuses. Oui j’ai adoré l’ambiance. Cet univers envoûtant et enchanteur.

On ne sait que penser, on ne sait pas ce que c’est. Ce tournoi, ce concours, ce défi, cet affrontement. Alors on attend, on lit, on progresse. Et les personnages nous mènent. Cette jeune-fille attachante, puissante, peut-être un peu trop plate. Ce jeune-homme discret, amoureux, adorable, peut-être un peu niais. Mais voyez donc les secondaires, le fond, le décor, les rôles moins importants mais tellement importants. Poppet et Widget, les enfants, vos amis. Tsukiko, douce Tsukiko, gracieuse Tsukiko et surtout surprenante, inattendue, incroyable Tsukiko. Et là dans l’ombre, toute petite mais clef de voûte quand même il y a ce personnage, qui rêve.


« Il espère avec plus d’ardeur qu’il n’en a jamais eu en soufflant des bougies d’anniversaire ou devant des étoiles filantes. Il espère pour lui-même. Pour les rêveurs arborant leur écharpe rouge. Pour un horloger qu’il n’a jamais rencontré. Pour Celia et pour Marco, pour Poppet et pour Widget, et même pour Tsukiko, bien qu’elle feigne l’indifférence. »
Oui il espère. Le lecteur espère. Il veut la suite, la fin, le début, le milieu. Il veut la lecture qui le mène par le bout du nez. Il veut le bonheur de ses personnages. Il veut continuer à suivre les sœurs, l’horloger, le directeur … Il espère une fin à la hauteur de ses attentes. Il attend, il ne voit pas l’attente, il finit.
Les rebondissements l’ont guidé, l’ont surpris, l’ont passionné. La fin est intense, belle, poétique et forte. Prévisible et imprévisible.
Le cirque des rêves c’est ça. Tout livre est ça. Une histoire ça :


« Il faut que quelqu’un raconte ces histoires. Lorsque les batailles sont menées, remportées, perdues, lorsque les pirates trouvent leur trésor, lorsque les dragons croquent leurs ennemis au petit déjeuner arrosés d’un délicieux Lapsang Souchong, il faut bien que quelqu’un raconte ces fragments de récits qui se chevauchent. Il y a de la magie là-dedans. Dans l’écoute. Chacun la perçoit différemment et peut en être affecté de manière imprévisible. De façon triviale ou plus profonde. Vous pouvez raconter une histoire qui va s’ancrer dans l’âme de quelqu’un, devenir son sang, son être, sa raison de vivre. Cette histoire va l’émouvoir, le galvaniser, qui sait ce dont il sera capable grâce à elle, grâce à vos paroles. C’est votre rôle, votre don. Il se peut que votre sœur sache lire l’avenir, mais avez le pouvoir de le façonner mon garçon. Ne l’oubliez jamais. »

Mais toi cette citation, tu l’as déjà perdue de vue.
Tu as fini le livre. Tu l’as fermé, savouré, dévoré.

Oui, ce livre je l’ai adoré.
Oui, ce livre est un coup de cœur.
Oui, celui-ci a brûlé de passion.
Brûlé
Mais sans étincelle
Sinon, il se serait embrasé.

« En t’éloignant du Cirque des rêves dans le jour qui se lève, tu te dis que tu étais plus éveillé lorsque tu étais dans l’enceinte du cirque.
Tu ne sais plus de quel côté de la grille et le rêve. »


4 commentaires:

bouma a dit…

très très très envie de le lire !

Selena a dit…

Ça semble être une extraordinaire histoire! Je note!

Mirage a dit…

Tu écris magnifiquement bien Nathan, c'est incroyable. Je reste sans voix devant ta chronique. Bravo. ♥
(En plus au passage, tu m'as carrément donné super envie de le lire !)

Froggy a dit…

Super ta chronique Nathan! J'avais vu le livre aussi sur club de lecture... Et je compte bien le noter dans ma wishlist... Bonne semaine xxx

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