Le meilleur de tous les Pépix !



            Le titre  est assez clair pour que le ton soit mis et que je ne m’étende pas sur une introduction à rallonge : je vais ici écrire sur un roman DÉLICHIEN qui est mon titre PRÉFLAIRÉ de la collection Pépix ! Il s’agit du Journal de Gurty écrit par Gurty elle-même ! (Mais des rumeurs courent que Bertrand Santini serait son nègre …)

            Et que raconte Gurty de si passionnant dans son journal ? Eh bien, juste sa vie en fait. Elle part en vacances avec son humain (bah oui, vous dites bien « je pars en vacances avec mon chien » alors pourquoi ne pourrait-elle pas dire ça ?) en Provence, comme tous les ans. Là, elle va pouvoir dormir, chasser les bêtes dans leurs tanières, regarder les tomates pousser, se rouler dans le caca, fuguer jusqu’en Chine, attraper (peut-être) un écureuil … Elle compte bien retrouver tous ses copains, « même ceux qu’[elle] n’aimai[t] pas » et elle a hâte …
            « Mais en attendant, je suis allée me coucher » écrit-elle. « La sieste dans le train m’avait épuisée et il fallait que je sois en forme pour demain, car j’avais plein de vacances à faire. »
            Ce que j’ai apprécié, étrangement –ou peut-être que ce n’est pas si bizarre que ça– c’est le fait qu’il n’y ait pas vraiment d’histoire. Attention, point de critique négative là-dedans, ne nous braquons pas ! C’est-à-dire que Bertrand Santini, euh, Gurty, ne vit d’aventures que sa vie quotidienne, déjà bien remplie. Elle est racontée par petites touches, dans des chapitres parfois très courts, sans connexion particulière entre eux si ce n’est la date : 1er Juillet, 2 Juillet, 9, 13, 35, 42 Juillet… Elle raconte que ce jour-là elle a chassé tel copain qu’elle n’aime pas, que ce jour-ci elle a dormi dans une boîte à chaussures, que cet autre jour ils ont été à la mer …
            « Aujourd’hui, notre voiture a décidé d’aller faire un tour à la mer et ça tombait bien parce qu’on était dedans ! »
            Le texte est à l’image de la couverture : lumineux, drôle et pétillant. Le ton de Gurty est naïf mais pourtant affirmé. Cette petite chienne étoffe une vision du monde déjà bien construite et la confronte à la vision du lecteur. C’est bien ce décalage humain-chien qui crée, à tous les coups, des étincelles de rires. J’ai beaucoup ri, ou au moins souri pour me retenir de rire, parce que quand même j’étais dans une gare, et je me suis fortement attaché à Gurty.

            Car encore une fois, le personnage est à l’image de la couverture : haut en couleurs, cosmique, ABOIERABLE. Cette petite boule de poils énergique, butée et étincelante séduit à toutes les pages. Je ne rêve plus que d’une chose : profiter de sa tendresse.

            Mais en plus, les illustrations, signées Bertrand Santini lui-même, sont magnifiques. Non, vraiment, il représente Gurty comme on l’imagine : petite, pétillante, mignonne comme tout. Ses dessins, en noir et blanc comme toujours dans la collection, peignent avec finesse l’histoire de cette chienne, ses vacances, la Provence, ses ami(e)s… C’est d’une douceur et d’une délicatesse véritablement touchantes.

            Bref, Gurty signe un journal qui vient parfaire la collection Pépix : un brin innovant avec ses bonus en fin de livre (un SUPER cahier de jeux !), hilarant, impertinent et même carrément décomplexé (un chien fait pipi, se roule dans le caca et renifle les fesses des autres chiens – pourquoi se priver d’en parler ?). C’est frais, doux, enlevé. Gurty mord la vie à pleines dents. Et vous, pas besoin de laisse, son journal, vous n’allez plus pouvoir le lâcher !

Je vous laisse avec quelques extraits-photos, et des vidéos du plan communication réussi de Sarbacane !
Lisez la page jusqu'au bout ! ;-)

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