Le 18 Juillet dernier je vous disais de venir l'aider, souffler un peu dans la voile de son bateau. Les mois qui ont suivi j'en ai beaucoup parlé, j'ai essayé moi-même de souffler du fond de mes poumons. Le bateau a réussi à s'en aller. Je n'étais pas seul, et de nombreux contributeurs, venus de tous les horizons, ont participé. Alors nous y voilà. Dans 4 jours, il va s'envoler le bateau. La Luciole va battre de ses propres ailes avec le premier album qu'elle auto-produit. Il n'y a que deux titres de connus à ce jour. Il n'y a que quelques extraits, des mots à rebours, glissés comme un baiser furtif sur les réseaux sociaux. Mais ce sont ces ailes qu'il faut maintenant renforcer, leur donner de la vigueur, de l'épaisseur, leur donner le pouvoir d'aller loin. Je ne peux pas beaucoup, mais je peux, alors je fais, et je pose de ma plume quelques plumes de plus aux ailes de Luciole. Je lui dis merci pour sa musique palpitante et délicieuse, je lui dis je suis avec toi, et tes mots et ta voix et ton son me portent un peu plus loin, je lui dis je m'inspire de tes mots pour en trouver d'autres ... en moi, et chez les autres. Voici quelques lectures que les mots à rebours qu'elle dissémine un peu partout m'inspirent.
C'est raconté par un homme et c'est masculin. Mais cet homme ne vit que pour une, que pour elle. Et c'est féminin. Nageant de l'un à l'autre, ce roman est un parcours d'équilibriste de l'humain. Le funambulisme de notre identité, le funambulisme de notre adolescence, ce funambulisme entre l'enfance et l'âge adulte, le funambulisme des responsabilités, le funambulisme du travail, le funambulisme de l'amour. Il y a lui, coincé, vivant chez ses parents, sérieux, fade. Il y a elle, tornade, insouciante, cruellement sublime, intelligente, forte et fascinante. Entre les deux un gouffre. Entre les deux une corde. Une corde raide et une danse fiévreuse, magnifique, déchirante et contraire. Il y a l'hiver qui tombe dans le coeur de leur été. Il y a les secrets, il y a la vie à demi-mots, il y a les non-dits, des silences, le noir et la peur. Il y a l'hiver au coeur de leur été. C'est raconté par un homme et c'est masculin. Un masculin vif, transperçant et littéraire, qui tente tant bien que mal de se stabiliser entre la sincérité et le recul, entre l'objectivité et les sentiments, entre des sanglots de mots et une retenue admirable.
C'est la vie qui point en équilibre, équilibre si fragile avec la mort.
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Naître avec une famille, naître dans l'amour et dans l'art
Crier le coeur brisé, crier dans l'art
Pleurer sur ces morceaux de soi répandus dans ses larmes, pleurer et créer
Sourire à ses proches l'horizon l'espoir l'art
Manger, , manger l'amour et manger la culture, croître dans l'art
Marcher pas à pas mains dans la main yeux dans les yeux et
Courir à grands coups de pinceaux et de notes et de mots
Apprendre des autres, de soi, des oeuvres
Comprendre le monde, accepter qui on est, comprendre les yeux grands ouverts
Grandir avec eux, avec lui, avec l'amour, grandir en brisant son coeur en morceaux de couleurs
Entendre l'art
Se taire devant
Lui répondre
Et, alors, être.
A bras le corps et le coeur
A bout de bras dans le vide
A bras le corps le courage
A bout de bras un nuage
A bras le corps battant
A bout de bras dans le ciel
A bras le corps en équilibre
A bout de bras un oiseau
A bras le corps en danger
A bout de bras un but
A bras le corps le doute
A bout de bras l'horizon
l'infini
l'avenir
l'espoir
A bras le corps dans la vie
A bout de bras je prends tout
♥
2 commentaires:
Tes mots sont lumineux <3
Beauté et équilibre... Léger et battant comme une plume de luciole.
Et deux lectures qui s'ajoutent à mon sac à dos d'idées !
CaptainMel
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