"Intense, c'est le mot." ♥




14€ - 130 pages


            Tom, avait reçu le livre il y a quelques temps déjà quand celui-ci a été sélectionné pour l’Opération coup de cœur des auteurs peu médiatisés 2013… je l’ai donc lu avant lui et ai ainsi pu avoir la surprise sur ce que susciterait le livre… et quelle surprise ! J’en ressors très touché, bouleversé même.

            Il faut dire que Charline Quarré ne ménage pas son lecteur. De bout en bout de son livre, elle prend sa plume pour se placer dans les pensées d’Eugénie. Elle en prend les sentiments, le ressenti, l’expérience, la vie avec brio et sa voix grave, profonde et tranchante nous débite son lourd discours. Parce qu’Eugénie, elle en a sur le cœur… la vie ne l’a pas épargnée et la mort semble faire partie intégrante de sa brève existence. Alors avec les mots elle coupe, cisaille, tire, elle fait mal. Et c’est beau. Vraiment bien écrit. Le style est fort, marquant. Et mène le lecteur dans une simple soirée qui se révèlera être le prisme de toute la vie du personnage principal, le prisme de cette société du paraître, des apparences, de l’hypocrisie, des amitiés ou non, des gens populaires, bourges, « ringards », rejetés, à part.

            Charline Quarré traite de tous ces thèmes là comme ceux de l’enfance, de l’adolescence et de la cruauté des collégiens, du lycée et du passage à l’âge adulte, de la recherche de soi, de la recherche du bonheur, de l’amour. De ses beautés, des ses blessures, de ses mensonges. Elle les traite avec justesse, avec émotion, sans surfaire, sans fioritures, sans ménagement.

            Le personnage est attachant. Lourd, dissimulé derrière un semblant de reconstruction, un semblant de stabilité face à la vie, mais attachant. Le lecteur compatit. Le lecteur s’accroche. Le lecteur veut voir Eugénie se lever, plaquer le passé et voir le futur. Sourire.

            Une chronique courte, mais un roman dense. Pas ce soir, c’est tout juste 130 pages. Mais 130 pages puissantes. Un intense moment à passer à côté d’un personnage détraqué auquel on n’a aucun mal à s’attacher et qui va progressivement nous faire comprendre qu’il y a quelque chose qui cloche. Le style très littéraire de Charline Quarré est direct et dur. Tranchant. L’histoire m’a emporté d’un bout à l’autre de ce court roman bouleversant jusqu’aux derniers mots après lesquels on est secoués jusqu’au fond de nous. Intense, c’est le mot.

Des anges, de l'amour ... et un peu de religion.





                Un livre numérique … vous avez peut-être un peu compris si vous me connaissez, me suivez ou avez lu ma chronique sur Eclats de rêves, que le numérique, c’est pas trop mon truc. Bon, pour une fois ça ne m’a pas trop posé de problème ! J’ai lu presque la totalité du roman sur mon portable et ça ne m’a pas posé de problème ! Faut tout le temps faire descendre le texte, mais au moins c’est pratique, on peut lire où et quand on veut ! Donc j’ai pu lire agréablement sans problème … Maintenant qu’on a parlé de la forme rapidement, passons tout simplement au fond …

                Attraction céleste est un roman qui me laisse sur un avis mitigé. Je dirais que je reconnais un certain petit truc, un quelque chose qui fait que l’auteur pourrait pousser son ambition d’écrire encore plus loin, pour se trouver son univers, son monde à elle. Je ne dis pas qu’Attraction céleste est un mauvais roman, non, seulement, j’ai reconnu encore trop d’influence dans son écrit. Trop de mode vampirique, trop de testostérone et d’adolescente en ébullition.

                Bon, mettons les points sur les i, Abigaelle, c’est un personnage que j’ai trouvé intéressant. L’auteur la fait forte, résistante à toutes ses camarades enamourées des mecs musclés du lycée. Le problème, c’est que quand Gabriel arrive, eh bien moi mon côté fleur bleue il a aimé cette jolie histoire d’amour mais quand même, Abi’, elle devient cul-cul. Et c’est bien dommage ! Elle reste attachante, tout comme ses amis, même si Tom, le personnage mignon et sympa va nous jouer des tours et que le rebondissement était surprenant, mais parfois un peu mal mené. Gabriel il est séduisant et tout ça, Dimitri il est drôle et attachant, Lily elle n’est pas assez développée, alors que je l’ai trouvé bien sympathique, et Sarah elle est mignonne et tout aussi attachante… mais bon, les méchants sont « trop méchants » et quand les gentils deviennent méchants, c’est parfois un peu mal fait…

                Ce que j’ai bien apprécié, c’est la famille d’Abi et sa librairie. Ces parents, assez mystérieux, mais très sympathiques, tiennent une librairie et sont Irlandais… du coup l’ambiance est créée dans ce cocon familial qui sent les livres, la chaleur et le chocolat est très agréable. Un bon point !

                Quant au style de l’auteur, il est assez simple, mais très agréable, se lit très facilement bien qu’il ne présente pas de petit plus particulier … d’autant que les fautes d’orthographe sont ultra gênantes. Certes il s’agissait des épreuves non corrigées, mais écrire « courroux » « Kourou », j’ai trouvé ça assez choquant … enfin bon, encore un détail de forme.

                Au final, Attraction céleste est un roman avec des faiblesses (les fautes d’orthographe, l’absence –parfois !- d’identité …) mais qui est très agréable à lire, qui détend et a quand même su me captiver et m’émouvoir. J’ai bien aimé à la fin le côté religieux qui venait prendre une place plus importante, et donc sortir le livre des sentiers battus. C’était un peu confus, mais plaisant. Je ne suis donc pas ultra enthousiasmé et ne lirais la suite que si j’ai le moyen d’y accéder facilement, mais je reste quand même curieux de ce que la suite donnera !