Christine Casuso réagit à mon avis !

Bonsoir, chers Masqués ! Je vous écris ce message avant de retourner avec ma (re)lecture d'Hunger Games ! Pour ceux qui auraient lu ma critique du Livre des ténèbres, l'auteur, avec qui j'ai discuté hier sur facebook à répondu à une question que je lui posais ( à savoir: pourquoi aucun dialogue, ou presque, n'apparaît dans le blog) et a en plus réagi à mon avis ! Je partage cela avec vous, et remercie l'auteur de tout coeur ! :-)

"Tout d’abord un immense merci pour votre critique sur votre blog. Je me permets de mettre votre lien sur mon site auteur dans la rubrique « on en parle ». Si toutefois cela vous dérange, dites-le-moi, je le retirai sans soucis. Je suis vraiment touchée par votre critique. Il faut que je vous avoue, je suis aussi soulagée. J’ai le syndrome de l’auteur, l’angoisse du regard qui se pose sur ses écrits.
Alors, je vais essayer d’être la plus sincère possible. Je réponds à votre mail et à votre critique en même temps. Au début c’était un souhait de ne pas mettre de dialogue, car j’écris ce que j’aimerais lire. Je suis quelqu’un qui m’ennuie facilement en lisant un livre trop détaillé et où il y a trop de dialogues. Donc il est vrai que jusque-là j’écrivais comme je respirais afin de ne pas m’ennuyer moi-même et de ne pas ennuyer mes lecteurs. Dans le livre des ténèbres, je trouvais que les dialogues alourdissaient le texte. Je n’ai donc laissé que ceux qui étaient vraiment nécessaires. Je trouve aussi que beaucoup d’auteurs utilisent le dialogue pour noircir des pages, car il faut bien le dire ça prend de la place de revenir à la ligne à chaque réplique. Je préfère un livre « concentré » avec moins de pages qu’un pavé où l’on s’ennuie et où les répliques sont là plus pour grossir le livre que servir l’histoire.
Le livre des ténèbres est ma troisième parution, mon deuxième roman, et j’ai écouté les critiques positives de mes lecteurs. A savoir en premier : laisser des paliers pour laisser respirer les lecteurs. Aussi, à partir du 3e, vous aurez moins l’impression de cette urgence de plume. Vous n’êtes pas le premier à me faire la réflexion sur les dialogues. Cette critique a fait son petit bonhomme de chemin. Donc dans le 3e, il y aura un tout petit peu plus de dialogue, dans le 4e encore plus
et promis dans le 5e (celui que je suis en train d’écrire) il y en aura.
Pour le nombre de personnages principaux, c’est volontaire, cette espèce de huis clos sert parfaitement l’histoire que je voulais à la base.
L’angoisse, la terreur ne sont qu’une question de perception, d’éducation aussi. Ce qui pour vous peut être terrifiant sera angoissant pour d’autres. J’ai remarqué que cette sensation se modifie aussi par rapport à l’heure et le lieu de la lecture. S’il est lu en plein jour avec le bruit habituel qui nous parasite, la tension n’est pas ressentie pareil que s’il est lu le soir, quand tout le monde est couché. Alors le moindre bruit, le moindre craquement peuvent vous faire sursauter. J’ai eu le cas avec le château de l’angoisse. Si certains n’ont pas eu peur, ou n’ont pas ressenti de tension ou d’angoisse particulière, d’autres l’ont ressentie, car ils l’ont lu la nuit et une personne l’a lu dans une collégiale où elle travaillait. Évidemment elle l’a lu en plein hiver, quand il fait nuit à 16h. La collégiale s’est mise à craquer juste au moment où elle lisait un passage un peu tendu, elle s’est précipitée dehors, a fermé la bâtisse et s’est enfuie. Voyez, tout est question d’environnement, de perception. Je ne ferais pas ici ni l’apologie, ni un cours, mais je pense que chacun réagit à sa façon, je respecte donc votre point de vue et surtout votre perception de ma plume.
"

De plus, elle a partagé mon avis sur son site, ce que j'accueille aussi chaleureusement, et je vous invite à aller le visiter ! :-) ici

MAJ - concours (2)

Coucou les Masqués ! :-) Je vous préviens à nouveau que je rajoute un concours ! On peut y gagner 2 exemplaires dédicacés par Christophe Mauri de :



Mon avis est ici, cliquez sur l'image pour le lien !

[CHRONIQUE] Le livre des ténèbres de Christine Casuso

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Le livre des ténèbres
à 11€50
chez Valentina
(le blog)
Disponible ici
137 pages

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Tout crime doit être puni. Le châtiment le plus terrible n'est pas nécessairement la mort.
Mathias Crugeur, écrivain à succès, l'apprendra à ses dépends. Les ténèbres vont le prendre pour cible.
Elles vont tenter de l'effrayer, de le rendre fou, de le briser, et ce, dans le but de l'annihiler.
La vengeance est écrite en lettres de sang et il n'existe aucun moyen d'en réchapper lorsque le diable en personne vous poursuit.
Les secrets sont cachés dans l'Histoire, la malédiction est implacable.

Ce roman machiavélique regorge de sorcellerie et d'entités en tout genre. L'ambiance inquiétante fera remonter vos angoisses les plus anciennes.

« Vous ne pouvez pas vous enfuir, où que vous soyez, la chose vous rattrapera. » 
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                Les éditions Valentina est une nouvelle maison d’édition que je suis depuis sa naissance et son entrée dans la blogosphère, et sur facebook ! Une équipe très sympathique et des publications qui promettent d’être très sympas, voilà ce que j’ai à dire sur cette maison, dont je vous avais déjà parlé ! Tom (lavoixdulivre) et moi achetons ensemble leurs parutions, et si je n’ai pas encore lu Selena Rosa, une fois le livre reçu et quelques évènements facebookiens j’ai finalement craqué et englouti hier soir Le livre des ténèbres… Même si j’ai été sceptique pendant certains moments, j’ai passé un très bon moment au cœur des ténèbres …

                Le tout commence très fort, sur un prologue intitulé L’âge d’or et il porte très bien son nom … Profitez de ces moments, car vous n’en aurez pas beaucoup ! On découvre la vie du petit Mathias, de ses parents, sa gouvernante et le fils de celle-ci avec lequel l’enfant joue sans cesse, à savoir Alban … Mais celui-ci, étant le fils de la gouvernante, est bien plus choyé et aimé que ce personnage qui deviendra le personnage principal. Et cela va faire naître en lui une jalousie sans limite … L’auteur ne vous épargne pas, ça non, et vous horrifie dès le début. Mais l’histoire, l’intrigue que nous suivrons durant cette lecture début alors 30 ans plus tard …
                Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir tout cela par vous-même !

                L’ambiance, c’est facile, elle sera à la peur tout le long du roman … Evènements effrayants, tempêtes et changements métrologiques inexpliqués, statues qui prennent vie … Ames sensibles s’abstenir ! Mais vous serez aussi mêlés au quotidien monotone de Mathias qui est un grand écrivain. J’ai beaucoup aimé ce côté-là, l’auteur nous plongeant dans un monde ténébreux, mais aussi littéraire ! Il y a de quoi se rapprocher du personnage ;-)

                Bon, je vous parle dans l’introduction, de septicisme … Pourquoi ? Pour deux points.
                Le premier, c’est la peur. Je dois vous dire, vous allez trembler ! Mais je n’ai pas ressenti une angoisse … terrible comme j’aurais pu l’espérer. En même temps, dans ma lecture je n’ai pas eu l’impression que l’angoisse était recherchée, celle que je ressens parfois à m’en crisper au livre. Bon mes propos vous paraissent peut-être faux, surtout si l’auteur passe par là, mais j’ai plutôt eu l’impression que plus que l’angoisse, la peur était recherchée chez le lecteur. Parce que je trouve que ça n’y va pas doucement, de manière à faire monter la tension, mais plutôt direct, franc et shlaa prends ça et déglutis face à cette peur qui te colle ! Bon j’arrête mon délire mais voilà, je trouve qu’il y a nuance, j’espère que ça n’est pas faux, mais moi c’est ce que j’ai ressenti ! (c’est pas vraiment clair, j’espère que vous me suivez dans ma nuance … )
                Le deuxième, je n’arrivais pas à mettre un doigt dessus, quand ça m’est soudainement venu au milieu du livre … Celui-ci ne comporte, presque, aucun dialogue ! Ce n’est que discours indirect, ce qui peut donner une certaine absence mais qui trouve son effet quand les dialogues apparaissent une ou deux fois  avec Hervé et avec Paco à la fin il me semble.

                J’en profite pour en venir à parler du style de l’auteur ! Je l’ai beaucoup aimé : dès le début vous êtes plongés dans l’histoire. Christine Casuso a un style  l’image du livre, comme je vous en parle depuis le début : directe et franche. Des phrases courtes, efficaces, constituent le livre en un rythme soutenu, rapide où les moments, et la vie passe à toute vitesse. S’attarder sur des détails ? Non les années passent, les jours et les semaines aussi sans que vous ne vous en rendiez compte ! Cela apporte beaucoup et on se fait à cette danse endiablée, et c’est le cas de le dire …
               
                Les personnages sont peu nombreux. Il y a Madeleine, la gouvernante accablée par le chagrin, et la haine va avoir raison d’elle. Il y a aussi Mathias l’écrivain blessé par la vie, qui garde en lui le secret d’une terrible  erreur. Paco, que je vous laisse découvrir, ne prenant un rôle important qu’à la fin, est le troisième des personnages principaux. Ils vont ensuite rencontrer d’autres protagonistes, Hervé l’éditeur, la belle Tamara, le petit Alban, …

                Le livre des ténèbres porte donc bien son nom et vous fera frissonner de peur … C’est l’histoire d’une demeure, l’histoire de sa malédiction, l’histoire de deux générations qui l’ont traversée … Doit-on espérer, ou capituler ? C’est une histoire de haine, de vengeance, et de désespoir où vous sera balancé sans remord l’horreur et la détresse … Oserez-vous  pénétrer dans les Ténèbres ?
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Nathan, le 10 mars 2012